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IBK lors du Forum international des jeunes sur la paix et la sécurité au Sahel : «Nul n’a le droit de jouer à l’apprenti-sorcier avec le dossier du Mali»

C’est un Ibrahim Boubacar Kéita requinqué au retour de son voyage prolifique en Chine qui s’est adressé aux jeunes venus des quatre coins du monde prendre part au 1er Forum international des jeunes de Bamako. Cette rencontre de la jeunesse africaine et du monde, ouverte le mardi 16 septembre, au CICB durera trois jours. Elle est initiée par le Conseil national des jeunes du Mali (CNJ) en collaboration avec la Fondation du Forum de Bamako et avec l’appui de l’Union européenne, de la MINUSMA, de la MISAHEL et du Gouvernement malien.

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La rencontre a ouvert ses travaux avec un exposé  du Président de la République qui a partagé  sa vision avec les jeunes sur  la sécurité de l’espace sahélien. Au cours de cette présentation, IBK est remonté jusqu’aux origines de la crise malienne. Selon le président de la République, l’invasion du nord de notre pays les jihadistes et autres narcotrafiquants, avec la bénédiction du Mnla, est la conséquence de la faiblesse de notre Etat. C’est pourquoi, il s’est engagé à rétablir l’Etat malien partout sur  notre territoire. Et sur cette question, il a martelé qu’il ne lésinera pas sur les moyens pour corriger toutes les faiblesses de notre Etat. Selon IBK, ce n’est pas le Mali seulement qui est concerné par cette question. A le croire, derrière tout cela, il y a une volonté de créer un Kalifat dans le Sahel. Et sur la question, le Président de la République a été, on ne peut plus clair, «nul n’a le droit de jouer à l’apprenti-sorcier avec le dossier du Mali. Si toutes les volontés d’indépendance ou d’autonomie devaient réussir, que serait le monde aujourd’hui? Alors ne me demande de faire ce que tu ne fais pas chez toi». Avant de réaffirmer sa volonté inébranlable de recherche de la paix. Face à la menace jihadiste dans le monde, IBK a reconnu que les jeunes sont en danger, eux qui sont à l’avant-garde. C’est la raison pour laquelle, il a affirmé qu’il ira partout pour chercher de l’emploi pour les jeunes afin de les mettre à l’abri de ce phénomène.

Auparavant, le président du Conseil national des jeunes, Mohamed Salia Touré, avait débuté son allocution de bienvenue par un  poème en langue nationale bamanan, inspiré de la situation de notre pays. Ce poème est une invitation à la paix et à renoncer aux armes. C’est un cri de cœur pour l’amour du prochain et à cultiver la paix. A l’entame de ses propos, le président du CNJ, en porte-parole des jeunes d’Afrique, a soutenu que la jeunesse africaine a désormais conscience de la force qu’elle représente. «Oui! Elle sait exactement le rôle qui lui revient de jouer sur ce continent», a-t-il déclaré. Avant d’avertir: «La jeunesse chasse son avenir en meutes, affamées d’emplois, dépouillées d’espérances, éclopées par les souffrances quotidiennes. Si personne ne s’investit pour son avenir, les meutes rassembleront alors leurs désespoirs sous forme d’émeutes. Ce n’est donc plus une question de volonté politique. C’est une obligation d’urgence sociale et de responsabilité morale». Mohamed Salia est convaincu que la jeunesse n’est pas une charge, mais une chance. «La jeunesse n’est pas une source à problèmes, mais un océan de ressources. Plongez-y en toute confiance. Vous ne risquez pas de noyade, mais d’atteindre avec elle de nouveaux rivages», a-t-il indiqué.

Pour sa part, le président de la Fondation du Forum de Bamako, Abdallah Coulibaly, a invité les jeunes à croire en eux-mêmes et à cultiver certaines valeurs comme l’humilité, la discipline, le respect de l’autre et de l’âge, la solidarité, le travail, la responsabilité et l’intégrité. Car, a-t-il estimé, les perspectives concernant les jeunes semblent se volatiliser comme savons dans l’eau.

De son côté, le chef de la délégation de l’Union européenne, Richard Zink, a estimé que les obstacles sont nombreux et nombreux sont les jeunes qui regrettent un blocage générationnel  les empêchant d’être le moteur du changement.  A ses yeux, la solution est dans l’action quotidienne et locale. «Si les jeunes sont présents, actifs, et défendent leurs idées dans les associations, la société civile, les partis politiques, en ville comme au village, ils gagneront en influence», a soutenu Richard Zink.

Youssouf Diallo 

SOURCE: 22 Septembre  du   19 sept 2014.
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