Après avoir pris part au forum économique mondial à Tianjin, en République Populaire de Chine, le Président Ibrahim Boubacar Keïta doit désormais faire face à des répercussions plus ou moins défavorables à son pays. Les autres chefs d’Etat africains ayant décliné l’invitation.
Pour les chefs d’Etat africains qui ont in extrémis décliné l’invitation, ledit forum ne leur rapporte tout simplement rien !
Initié depuis les années 1970, le Forum économique mondial réunit chaque année des responsables de mille entreprises membres dont le profil type est une multinationale réalisant un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards de dollars US (soit environ 3,7 milliards d’euros). Ces patrons se rencontrent et débattent des questions d’économie, de santé et de l’environnement avec des responsables politiques et de journalistes. Les dons, les prêts financiers, les appuis budgétaires sont loin d’être accordés ici.
Ici, on discute entre milliardaires, afin de voir comment aller au delà de l’émergence.
Les raisons de la non participation des africains sont simples :
-Aucun des 54 pays africains ne dispose d’une entreprise capable de verser un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards d’euro. Condition sin qua non pour être pris en compte au cours des décisions. Alors pourquoi y aller pendant que l’Afrique ne cherche qu’à s’envoler et non pour aller observer ?
-Ici, on parle de la recherche scientifique, or qu’aucun Etat africain n’est capable de financer une seule université de recherches.
-Toutes les pensées sont tournées vers le virus Ebola, alors qu’ici on ne planche pas pour aider l’Afrique à freiner la maladie. Mais plutôt, on pense à voir comment inventer le vaccin qui sera chèrement vendu aux africains, et partager les bénéfices colossaux entre patrons.
-Ici, on ne pense surtout pas à investir en Afrique. Mais, IBK y est allé.
A l’ouest, un jour avant le Forum, les autres chefs d’Etat de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) s’étaient réunis à Dubaï pour la conférence internationale des investisseurs au profit de la sous-région. A Dubaï où le Mali était représenté par le Ministre du Commerce, Abdoul Karim Konaté, les autres 7 chefs d’Etat de la sous-région ont soumis aux investisseurs émiratis 17 projets intégrateurs dont les coûts sont estimés à 10759 milliards de FCFA (plus de 21 milliards de dollars US). Il s’agit de projets d’investissements dans les secteurs d’infrastructures routières, des chemins de fer, des aéroports, de l’énergie, de la sécurité alimentaire et de l’eau.
Curieusement on est amené à se demander si le Président IBK, ami et frère à l’empereur Michel Tomi, est propriétaire ou actionnaire d’une multinationale réalisant un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards US. L’histoire nous le dira dans l’évolution de l’affaire du « parrain des parrains. » Sinon, pourquoi IBK a-t-il tenu vaille que vaille à y participer ? Quel avantage pour le Mali ? Et les 26 milliards FCFA acquis par IBK, et dont la destination est encore inconnue, n’ont aucun lien avec le forum. Ceci engage le Mali et la Chine populaire, comme depuis 54 ans. Le siège du forum étant à Genève en Suisse. IBK est allé seul en Chine et sans mesurer les risques que sa participation, mal vue par ses homologues africains et occidentaux peut faire comme dégâts au pays. Malgré tout, la Chine qui s’en tape des intérêts occidentaux, s’active vaille que vaille à s’approprier des marchés d’infrastructures au sud du Sahara. Des conventions dont les coûts s’élèvent à 5500 milliards FCFA ont été signées entre IBK et des chefs d’entreprises. Il faut maintenant penser au financement. Ce qui ne manque pas au Mali, car plus de 17 accords et conventions furent signés lors de la visite du roi Mohamed VI au Mali en février dernier. Allons-nous donc passer les cinq ans de Ladji Bourama à signer seulement, sans poser de pierre ?
IMT
IBK est revenu de la Chine avec des valises bourrées d’argent estimé à 5500 milliards FCFA
Visiblement, les proches d’IBK, chargés de la communication gouvernementale ne se soucient point du sort de leur chef. Car, l’arrivée avec tambour et trompettes d’IBK de la Chine Populaire ne s’est pas limitée à être fêtée.
De la Présidence où on semble insoucieux de la souffrance du peuple, on continue de prendre les maliens pour des enfants. 5500 milliards est la colossale somme qu’on se targue d’avoir obtenue en Chine.
De quoi s’agit-il ?
Il ne s’agit que de la totalité des coûts estimés des différentes conventions que le Président a signées avec le gouvernement chinois et certains chefs d’entreprises. Lesquelles entreprises ne comptent que sur le paiement en espèce de coûts pour commencer le travail dont les études de faisabilité non encore entamées, prendront deux à trois ans au minimum. Cependant, la seule somme qu’IBK a pu rapporter au pays s’élève à 26 milliards FCFA (18 milliards comme don et 8 autres milliards comme prêt sans intérêt). Sans intérêt c’est trop dire quand on sait que la Chine n’acceptera de voir les marchés de la somme qui provient de Pékin, se faire octroyer aux occidentaux.
Que diantre, ceux-là qui ne mesurent pas les conséquences de cette intox, ont-ils réellement pitié du Président Keïta ? Sinon, le peuple malien qui attend toujours montera au créneau pour réclamer « où est passé son argent, » si les 5500 milliards ne font pas effet dans le panier de la ménagère d’ici quelques mois.
LA REDACTION