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IBK à Davos: S’en fout le peuple !

Davos n’est pas le Mandé et ne le sera pas. Il est temps de choisir entre Davos et le peuple. La cour des « grands », n’est pas la cour des peuples. Je ne suis pas Davos mais Gao, Nampala, Tanbankort, Kidal, je suis la résistance debout !

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« À l’heure des hautes technologies, de la communication instantanée, est-il bien nécessaire d’investir 200 millions d’euros rien que pour boire du café et échanger des cartes de visite tout en polluant de manière irraisonnée la planète ? De toute évidence, ceux qui ont déjà fait du business savent la nécessité du contact humain pour se créer un réseau. Car,  si on en croit Jacques Attali, dont les mots pourront surprendre plus d’un, c’est bien de cela  dont il serait question : « Il ne faut y voir rien de plus qu’une machine à café mondiale où des gens se rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s’en vont » (…) « Davos est surtout une opération commerciale, très efficace et très réussie, où il faut payer pour participer et les places sont très chères »,  confiait-il à un quotidien suisse en 2009 (Liberté) ».

A la place du café, les peuples d’Afrique (ou du Sud)  ne cherchent que  leurs petits trois repas quotidiens. Ils sont morts,  ces socialistes et altermondialistes pro-peuples comme : Hugo Chavez, Lumumba … Mais arrêtons de pleurer les morts ! Et nous-mêmes, que cherche-t-on à Davos ? Être dans la cour  des grands ? Ou juste pour être Charlie, faire l’âne pour avoir le son ?

Où est passé mon forum social mondial ? Eux aussi sont-ils fatigués et devenus complices des dominants.  De même que  le forum des peuples : organisé habituellement chaque année au Mali pour informer et surtout organiser la résistance contre Davos ? Mon cousin me dit que tout est lié. Car, selon lui,  on ne peut pas couper la main qui te donne à manger.

Mais alors, un pays comme le Mali doit-il être avec Davos ou contre ? Tout dépend du côté de notre éducation. Si on est éduqué dans un palais, on défend sa cause et on défend Davos. Si on est né dans une case on défend les siens donc, le peuple. Davos n’est pas fait pour les pauvres économiques,  mais  certainement pour les nantis. Aussi,  j’ai appris à travers des sagesses que : «  le bois peut durer dans l’eau mais ne pourras  jamais devenir un caïman ».

L’Afrique et les présidents africains peuvent-ils sortir du système d’oppression économique mondiale des peuples ? Non !  La solution se trouve dans la main des populations qui construisent leur résilience sans se soucier de Davos,  même si Davos leur impose son mode de vie qui tente de devenir une seconde nature pour eux. Hélas, plutôt la mort que la honte. ! Ce qui ne peut pas être la devise du  Mali, sinon  je saboterai Davos de tout mon esprit et de tout mon corps.

On me rappelle à l’ordre pour signifier que  Davos,  c’est comme  le rendez-vous du donner et du recevoir d’un poète bien assimilé. Mais le « donner » a été remplacé par  le « prendre ». C’est le rendez-vous du prendre et du recevoir. On prend ce que tu as et on te redonne sous une autre forme la même chose mais en changeant de nom. Exemples : On te prend le cacao et on te donne le chocolat plus cher, on te prend le coton et on te vend la chemise plus chaude dans un pays de canicule, on te prend le coltan et  on te vend très cher le téléphone portable qui appauvrit davantage  les populations, lesquelles sont répertoriées  dans un  système de consommation de luxe et de statut social. Par exemple, la philanthropie de Monsieur Bill Gates  (actuellement l’américain  le plus riche au monde) n’est-elle pas considérée comme  celle d’un guide qui ne tue jamais son hôte pour sa propre survie. Ce que l’on appellerait   dans l’autre monde comme  le système « Win Win »  ou gagnant gagnant. Quelle naïveté !

Alors par où commencer cette belle lutte ? Tous ceux qui l’ont commencée  de front se sont presque  suicidés. Mais aussi, tous ceux qui ont vendu leur âme au diable,  ont également  péri. Je pense donc que le peuple a la solution.  Car  dans mon village,  personne ne connaît Davos.

C’est le peuple qui est fort chez Dieu et chez Darwin !

 

SDF

Source: Canard de la Venise

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