L’honorable Zoumana N’Tji Doumbia, député élu à Bougouni, non moins président de la Commission loi constitutionnelle, de la législation, de la justice et de droits de l’homme de l’Assemblée nationale a bien voulu confier à votre bihebdomadaire sa vision sur le Dialogue National Inclusif. L’elu de Bougouni appelle les Maliens à adhérer au processus. Entretien!
22 Septembre: Que pensez du Dialogue National Inclusif en cours au Mali ?
Zoumana N’Tji Doumbia : Notre pays traverse une crise multidimensionnelle depuis 2012. Il faut des réponses idoines pour répondre à cette crise. Les fils et les filles du pays doivent s’assoir ensemble pour discuter pour avoir des réponses idoines, arrêter des mesures ou des dispositions, afin de faire avancer le Mali. Le Dialogue a été demandé par l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile du Mali. Nous remercions le président de la République pour avoir écouté son peuple et renoncé à certaines de ses prérogatives en acceptant la demande du peuple. Le processus a été enclenché. Je note une satisfaction du processus car la majeure partie de la population y a adhéré. Les thèmes de référence ont été acceptés par tous. Le processus se poursuit, la phase communale, locale et régionale s’est bien passée. A tous ces niveaux, la population s’est exprimée en faisant des contributions et propositions pertinentes. Meme si nous déplorons qu’une franche partie de la population a préféré la politique de la chaise vide. Je reste confiant qu’au cours de la phase nationale, elle va revenir à la table pour qu’on puisse discuter entre nous maliens. Lors de l’élaboration des thèmes de référence, elle était retissante mais elle est venue après à l’atelier et a fait des propositions qui ont été prises en compte. En bons patriotes, je pense qu’ils vont venir discuter avec nous comme ils l’ont toujours fait. Je reste confiant que toutes les sensibilités du peuple malien vont se retrouver autour de la même table pour discuter, afin de dessiner les grands axes de sortie de crise de notre pays.
22 Septembre : Quel changement attendez vous après le Dialogue National Inclusif ?
Z.N.D: Je fonde beaucoup d’espoir sur le dialogue, car c’est de la discussion que jaillit la lumière.
Ce dialogue va déboucher sur des résolutions pertinentes. Quand le peuple malien décide de s’unir et de parler, il y aura de forte chance d’avoir des pistes de sortie de crise. Je ne doute pas un instant que les résolutions qui seront faites lors du Dialogue National Inclusif ne seront pas appliquées par le Gouvernement. Cela est confirmé par le fait que le Chef du gouvernement et Premier ministre attend les résolutions du Dialogue National Inclusif pour pouvoir les incorporer dans la Déclaration de politique générale qu’il va présenter au peuple malien. Je fonde beaucoup d’espoir que les maliens vont donner le meilleur d’eux-mêmes pour la réussite de ce dialogue. Que les débats soient clairs, sincères et constructifs, afin aboutir à une meilleure sortie de crise. J’ose croire qu’a la fin du Dialogue National Inclusif, la crise que subit notre pays ne sera qu’un mauvais souvenir.
22 Septembre : Quels conseils vous donnez à ceux qui ne croient pas à la réussite de ce dialogue ?
Z.N.D : J’ai l’habitude de dire que si vous voyez le margouillat ou le lézard entre les murs de votre maison c’est qu’il ya eu fissures quelque part. J ‘ose espérer que notre grande maison “Mali” n’aura pas de fissures. Les filles et les fils du pays vont s’unir. L’ennemi ne cherche qu’à nous diviser, donc faites en sorte nous ne soyons pas divisés et acceptons de nous asseoir et discuter.
22 Septembre : Quel est votre mot de la fin ?
Z.N.D : Je vous remercie et je lance un appel pressant au Peuple malien à s’unir. Je prie le bon dieu qu’il fasse que les Maliens s’entendent et que les différentes propositions qui vont sortir du dialogue soient celles prises sur la base de la compétence et des bonnes qualités. Je vous remercie.
Entretien réalisé par
Seydou Diamoutene et Fatoumata Sanogo
Source: Le 22 Septembre