Zan Coulibaly est un agent comptable dans une banque de la place.
Marié depuis quelques années, il est domicilié à Faladiè dans une grande concession où il cohabite avec cinq autres familles.
Surveillé sérieusement par son épouse, Z C, notre agent comptable, a abandonné depuis quelques mois le “maquis”, un monde qu’il a cependant du mal à oublier.
(image utilisée juste a titre d`illustration).
Nostalgique de ce milieu, notre banquier pour s’échapper de la maison conjugale, expliqua à Madame, qu’il devait aller en mission à Ségou le 29 novembre dernier pour retourner à Bamako le lendemain.
Et, pour mieux convaincre sa femme, il prépara une pile de documents, s’empara de quelques habits et remit la somme (cadeau) de 28.000 Fcfa à Madame.
Il était 19 h quand, Mr Coulibaly s’empara d’un son petit sac et s’en alla du domicile conjugal.
Madame, aussi rigoureuse que jalouse, le suivit … discrètement.
Quelques minutes de marche, et voilà que S.S. entra dans une boutique et confia le sac à “Koroboro”.
Madame avait suivi la scène. Mais, Monsieur, ne se doutant de rien, se dirigea vers une ruelle et après, entra dans une maison.
Plus de doute, notre “missionnaire” avait une autre “mission” bien particulière.
Madame décida sur le champ de se jeter sur son infidèle de mari et sa maîtresse, mais elle se ressaisit et opta pour une seconde solution… Et pas des plus douces.
C’est ainsi qu’elle s’introduit dans la maison et resta cachée dans le vestibule, à la faveur de l’obscurité.
Une heure, deux heures… Madame est toujours là, “armée” d’un pilon, attendant patiemment la sortie de son époux.
Il était 3 heures du matin, quand, S.S. se décida enfin de terminer sa “mission”.
C’est à ce moment que son épouse lui asséna un violent coup de pilon.
Paniqué, S.S. qui croyait avoir à faire à un amant de sa maîtresse, mit ses jambes à son cou, alors qu’en réalité, il était poursuivi par sa femme.
Dans sa fuite, S.S. ne daignait même pas regarder derrière lui.
Nos “champions” étaient à présent devant la boutique où S.S. avait fait garder son sac.
Passants et voisins s’interposèrent entre le couple.
S.S. dévisagea enfin son “assaillant” : sa propre épouse.
Offensé et humilié, il retourna à la maison et n’eût d’autre moyen de “laver son honneur”, que de jeter les bagages de sa femme à la rue.
Sans hésitation, celle-ci a regagné la même nuit (plutôt le même jour) le domicile paternel.
S.S., quant à lui, à cause de l’humiliation dont il a fait l’objet, aurait élu domicile le 4 décembre dernier, à Médine où, dit-on, il aura peu de chance de rencontrer la “Dame au pilon”…
Mais, sait-on jamais ?
Boubacar Sankaré
Source: Le 26 Mars