Mme Dalla Dramé est élue présidente du Haut conseil des Maliens de France, avec 34,73 % de voix au premier tour d’un scrutin majoritaire à deux tours, en violation de la loi française du 1er juillet 1901 et son décret d’application du 16 août 1901, ainsi que les statuts du Haut conseil des Maliens de France, qui régissent les associations sur le territoire français.
C’est au Café du coin de la Rue de Gambetta, dans le 20e arrondissement de Paris, que les tractations, sur fond de magouilles, se sont déroulées à la veille de l’élection du 30 juin dernier.
Ce jour-là, des billets de banque ont circulé avec frénésie, sous des manteaux des électeurs pour voter en faveur de la protégée, Mme Dalla Dramé, membre démissionnaire du bureau sortant.
Tout cela s’est passé sous l’œil vigilant, mais impuissant de certains membres du bureau sortant. La grande surprise, c’est l’implication indirecte ou directe de la délégation de supervision de ladite élection venue de Bamako, pour la circonstance.
Selon, cette délégation, composée des éléments du Conseil national de transition, du Conseil économique, social, culturel et environnemental et d’hommes politiques, “le président de la Transition, suit de très près cette élection, et notre comportement est dicté d’en haut“, ont-ils laissé entendre.
Aussi, trafic d’influence, clientélisme, népotisme, corruption, manipulation à grande échelle, violation de loi et statuts du HCMF et politisation, sont-ils des phénomènes qui ont essentiellement caractérisé l’élection de ce 30 juin 2024 à l’annexe de l’ambassade du Mali à Paris, Rue Pelleport.
Elue le 30 juin 2024, Mme Dalla Dramé a reçu son attestation de reconnaissance le 9 juillet 2024, sans un bureau consensuel validé,…
On sait par ailleurs que les hommes politiques superviseurs de cette élection mettent ainsi les bouchers doubles en espérant le retour de l’ascenseur aux élections législatives ou sénatoriales prochaines au compte des Maliens de la diaspora.
Risque de division au sein de communauté malienne de France
Judiciariser cette élection aura pour conséquence inévitable, l’invalidation pure et simple des résultats. Pour cause, non-respect de la loi et des textes qui régissent le Haut conseil des Maliens de France.
Malentendus et divisions au sein de la diaspora malienne ne favorisent pas la paix et la cohésion sociales au service du développement. Une diaspora qui injecte chaque année plus de 850 milliards de F CFA dans l’économie malienne, selon les circuits officiels.
Yoro Dabo
Journaliste