Depuis, vendredi les Forces Françaises de l’opération BARKHANE intensifient les bombardements et les attaques au sol dans le Tegharghar qui est devenu un camp retranché pour les djihadistes en déroute. Pour cela, l’hexagone n’a pas lésiné sur les moyens : véhicules blindés Sagaie et hélicoptères Tigre, avions de chasse Mirage 2000 et même les redoutables Rafales ont été mis en service. Difficile d’établir un bilan, mais ce qui reste évident est que d’importantes quantités d’armes ont été anéanties et plusieurs djiahadistes renvoyés à l’enfer.
L’intensification des actions de la France intervient alors que BOKO HARAM qui a pris le contrôle de la ville Nigériane de Damaseque menace la ville Nigérienne de Diffa frontalière. Beaucoup estime que ce n’ent pas le dispositif militaire de Niamey qui fait peur au groupe terroriste, mais plutôt la puissance de feu de l’armée française qui va de Djibouti au Sénégal en passant par le Mali.
Contrairement aux sauts d’humeurs de certains politiques, la France veut en finir avec les groupes islamistes qui écument le nord du Mali, elle est d’ailleurs la seule puissance capable de faire ce boulot. Actuellement son dispositif en Afrique subsaharienne atteint les 9000 hommes. Depuis plusieurs années elle a senti le terrorisme dans le Sahel et au Sahara, mais il faudra attendre l’occupation du nord du Mali pour qu’elle fasse tomber la foudre sur la tête des Djihadistes.
Flashback !
Le 10 janvier, l’absence de riposte monte dans la tête des Djihadistes , ils occupent la ville de Konna, dernier verrou avant la cité caserne de Sevaré , pour amener ce qui restait de l’armée malienne à tenter un dernier baroud d’honneur . Les forces Françaises bien entrainées brisent leur rêve. Depuis, elles mènent des actions d’envergure pour venir à bout de ces barbares à l’esprit moyenâgeux. Et l’opération qui est en cours depuis vendredi dans le Tegharghar entre dans ce cadre. Si l’hôtel de Brienne ne donne pas de bilan précis, tout porte à croire que le coup a été fatal aux narco-djihadistes. Ils ont perdu des quantités d’armes, accumulées dans leurs réserves encastrées dans les grottes, ainsi que plusieurs combattants.
Faut-il le noter si BOKO HARAM hésite à porter sa folie meurtrière vers la frontière nigérienne ce n’est pas à cause des forces nigériennes, mais plutôt par crainte au dispositif BARKHANE qui tôt ou tard va étendre sa colère sur le nord du Nigeria pour débarrasser l’Afrique Occidentale de cette tumeur cancéreuse qui a sidéré le monde entier par l’enlèvement de jeunes filles dans la ville de Chibock.
Pour preuve même à Paris, la donne à évoluer, car les milieux politiques et diplomatiques se rendent de plus en plus compte que la menace djihadiste est une fibre rampante qui a atteint l’Europe. En effet, de plus en plus de jeunes européens s’enrôlent dans différents groupes islamistes à savoir DAESH, Aqmi… Même les USA qui avaient minimisé cette menace Djihadiste semblent avoir compris enfin le danger avec la France, ses GIS occupent le camp Lemonnier à Djibouti d’où ils mènent des raids contre les islamistes en Lybie et en Somalie. Récemment, les forces Américaines ont entrainé dans le cadre de l’opération FLINTLOCK des soldats nigériens et Tchadiens en présence du Commandent américain d’Africom, le général James Linder. Mais la France reste malgré tout en première ligne même si outre les Américains, il ya quelques contingents Allemands et des forces d’auto-défenses (Japon). Pendant que la France traquait les islamistes dans le nord du Mali en janvier 2013, elles ont dans le cadre de l’opération SABRE tué plusieurs SHEBABS.
C’est justement à cause de la menace terroriste que les chancelleries occidentales pressent les mouvements armés et le gouvernement de Bamako à mettre fin aux hostilités pour qu’on sache enfin qui est djihadiste et qui ne l’est pas.
Badou S. Koba