Face à la situation actuelle du pays et la volonté du président de la république de donner un souffle nouveau à ses actions, un remaniement ministériel s’impose. Qui sont les ministres sur le gril ?
Le ton a été donné par IBK lui-même lors de l’interview à l’ORTM. Il n’a pas apprécié le comportement de certains de ses ministres. Du coup, des noms de ministres sur le départ commencent à circuler dans les salons feutrés de la capitale. Pourquoi, ces ministres doivent quitter le navire IBK ?
Première raison : leur peu d’engagement en faveur du projet de société du chef de l’Etat. Certains aussi ont eu une longévité telle qu’ils ne peuvent plus innover. Sur la liste noire de ministres devant partir, on cite en premier lieu, Abdel Karim Konaté dit Empé, ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement.
En plus d’avoir duré dans le gouvernement, il traine la mauvaise réputation d’incompétent. Difficile de voir Empé briller dans ses actions. C’est le cas avec le manque de communication à l’origine de l’échec du projet de référendum constitutionnel. Que dire de la voix du Mali à l’extérieur ? Le ministre porte-parole s’est limité dans des comptes de rendu du conseil de ministres alors qu’à tort le nom du Mali prenait un sérieux coup dans l’arène internationale.
Le ministre du Développement industriel ne fait pas mieux. Il est dans des petits schémas et tente de noyer le poisson avec des visites et missions qui n’ont que peu de retombées positives pour le chef de l’Etat.
Spécialiste de la publicité mensongère, Mohamed Aly Ag Mohamed dit Kassis, est tout simplement abonné au tape-à-l’œil improductif. Son slogan redondant reste le nom du président de la République qui est devenu son fonds de commerce. Pendant qu’il chante les louanges d’IBK, le secteur industriel ne voit rien de concret.
Arouna Modibo Touré est également pointé du doigt comme celui qui a bradé le renouvèlement de la licence de la société Orange-Mali. Mais, très sollicité dans le milieu de la presse, il a une mainmise sur les médias publics. Pourtant, il est incapable de conduire la reforme au niveau de l’IORTM, il enfonce la chaine nationale dans la censure.
Le ministre Oumou Touré serait également en mauvaise posture. A peine nommée dans le gouvernement, elle veut piétiner ses camarades de la Cafo. Depuis quelques semaines, l’organisation faitière des femmes du Mali qu’elle présidait agenoise en raison des conflits qu’elle a savamment entretenus.
Moins visible et peu entreprenant, Alassane Ag Ahmed Moussa, de son passé de directeur national du contrôle financier, peine à mobiliser des ressources pour les collectivités locales. Au conseil de ministres, on parle d’un ministre dormeur.
Au ministère de l’Elevage et de la Pêche, Dravé Tahar Ly n’a aucune chance d’être reconduite. Ici, on évoque le fait qu’elle ne maitrise pas le secteur et surtout qu’elle reste immobile dans ses missions. La liste de potentiels ministres sur le départ n’est exhaustive, nous y reviendrons.
Awa Camara
Source: La lettre du Mali