Le gouvernement de Dr. Boubou Cissé est enfin là, avec son nombre de ministères pléthoriques. Pour un pays en crise cela frise le ridicule, surtout que l’école en 2018-2019 va tout doucement vers une année blanche.
Moussa Boubacar Bah a pu se frayer une place cette fois après plusieurs tentatives. Le jeune Adama Sangaré du RPM, sort cependant grand gagnant à côté des loups du parti présidentiel, le RPM. Quant à Mme Barry Aoua Sylla, elle a bénéficié de la largesse de son chef Boubou Cissé qui était son ministre de l’Economie et des Finances et elle, la secrétaire générale.
Parmi les 15 entrants figurent aussi Michel Hamala Sidibé de l’Onusida. Il avait été cité plusieurs fois comme le successeur de Soumeylou Boubèye Maïga mais finalement il vient s’occuper du portefeuille de la Santé qu’il semble maitriser, malgré des difficultés rencontrées çà et là au niveau de l’Organisation des Nations unies.
Malick Coulibaly de la Commission nationale des droits de l’Homme hérite de la justice. Le général de division, Ibrahim Dahirou Dembélé, Tiébilé Dramé (Parena), Baber Gano (RPM), Oumar Hamadoun Dicko (PSP) font aussi leur entrée. Si la venue de Dahirou a été salutaire et appréciée parce qu‘il est en terrain connu, celle de Baber Gano, pour la casserole qu’il traine au niveau de l’Office du Niger, et Tiébilé pour avoir trop tiré sur le régime, n’ont pas été vue d’un bon œil.
Le parti UM-RDA reste avec l’arrivée d’Ibrahim Abdoul Ly au ministère des Transports et de la Mobilité urbaine. Il remplace ainsi Raki Talla dans la nouvelle équipe.
Amadou Thiam, Amion Housseyni Guindo, Dr. Témoré Tioulenta ont pu aussi avoir une place dans le train. Même si Amion Guindo a déjà fait un tour, l’arrivée des deux autres n’est pas une très grande surprise. On sentait de plus un rapprochement entre l’honorable Thiam et le pouvoir. Le Dr. Tioulenta est considéré comme un cadre très influent du parti de l’Abeille.
Pour Amion, il était beaucoup attendu au département de l’Education où beaucoup d’acteurs pensaient qu’il était la solution.
L’Asma de l’ancien PM Soumeylou Boubeye Maiga est aussi représenté. Il occupe d’ailleurs un département stratégique. Il s’agit des Domaines et des Affaires foncières échu à Alioune Badara Berthé, 2e vice-président de l’Asma/CFP.
Les sortants
Ils sont en tout 12 ministres sortis du train. Il s’agit, entre autres, des ministres de la Défense et des Anciens combattants : Pr. Tiémoko Sangaré, du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tiéna Coulibaly, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow, le ministre de l’Education nationale, Pr. Abinou Témé, le ministre de l’Innovation et de la Recherche scientifique, Pr. Assétou Founè Samaké Migan, le ministre de l’Agriculture, Dr. Nango Dembélé, le ministre du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Hamed Moussa, le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les institutions , Mme Diarra Raky Talla, le ministre des Transports, Soumana Mory Coulibaly, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé.
Les permutés
Parmi les permutés figurent au premier rang, Arouna Modibo Touré. Le désormais ex-ministre de l’Economie numérique et de la Communication se retrouve au ministère de la Jeunesse et des Sports. Yaya Sangaré occupera la Communication et Jean-Claude Sidibé est muté au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Ag Erlaf quitte l’Administration territoriale pour s’occuper de l’Industrie et du Commerce. Kamissa Camara quitte elle aussi la diplomatie pour l’Economie numérique. Amadou Koïta et Safia Bolly géreront successivement les Maliens de l’extérieur et le ministère de l’Investissement.
Signalons qu’à l’issue de la première réunion de cabinet, le porte-parole du gouvernement a annoncé que l’équipe de mission sera jugée à la tâche. Chaque ministre est appelé à agir conformément aux attentes et aspirations de la population. Et l’équipe sera soumise à une évaluation périodique.
Ce qu’on peut dire aussi, c’est que c’est la première fois qu’un gouvernement du président IBK subit une profonde chirurgie, avec la sortie 12 ministres.
Assi de Diapé
LE POINT DU MALI