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Gouvernance participative : Les acteurs institutionnels et communautaires se réunissent à Tombouctou

Le Ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, en partenariat avec la Division des Affaires Civiles de la MINUSMA a organisé à Tombouctou, les 28 et 29 Juin, un atelier sur le thème de la “Gouvernance participative et principes sous-jacents”, ou comment faire en sorte d’associer les populations à la gestion de leurs localités. Cette activité a pour but de permettre le renforcement de la gouvernance locale à travers une plus large appropriation communautaire des décisions, sur la gestion de la chose publique.

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Présidé par le préfet adjoint de Tombouctou, Mahamadou Kane, cet atelier a regroupé une quarantaine de participants dont, les préfets et sous-préfets de la région, les membres des conseils régionaux, de cercles et municipaux, ainsi que les représentants de la société civile locale notamment les femmes et les jeunes.
La gouvernance participative est l’exercice de l’autorité économique, politique et administrative avec la contribution et l’engagement des citoyens. Cela signifie l’implication des groupes d’intérêts au sein des communautés et l’identification des zones d’entente, afin de mettre en place des programmes politiques concrets. C’est dans cette perspective, que la réforme de décentralisation de la gestion publique malienne, prévoit de mieux asseoir le processus de démocratisation et promouvoir un développement porté par les acteurs locaux. En d’autres termes, il s’agit de garantir aux communautés que leur avis est pris en compte dans la gestion de leurs régions, cercles, villes et villages.
Durant deux jours, des personnes ressources du Ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, de la société civile ainsi que le personnel des Affaires Civiles de la MINUSMA, ont fait des présentations, suivies de débats avec les participants. Les échanges ont portés sur des thèmes comme : le contrôle des finances publiques ; La protection des ressources financières et naturelles contre les pertes ; les mauvais usages et les dommages, ainsi que le rôle des collectivités territoriales dans la bonne gouvernance.
Selon Boubacar Maiga, porte-parole des participants, la tenue de cet atelier vient leur donner un coup de pouce en matière de bonne gestion de la chose publique : « il est temps pour les maliens de changer de stratégie, il faut adopter les méthodes aux situations. Les maliens ont signé beaucoup de lois et de textes sur la bonne gouvernance, qui n’ont jamais été appliqués. Il faut donc responsabiliser les acteurs immédiats au niveau local afin qu’ils puissent gérer leurs propres affaires notamment les ressources financières » a t- il suggéré.
En effet, meilleure implication des populations que l’on appelle “gouvernance participative” est un facteur indispensable de cohésion sociale et de rapprochement entre les administrateurs et les administrés. Elle permet de réduire le fossé qu’il y a souvent entre les décisions prisent par ceux qui gouvernent et les attentes et les besoins des citoyens.
L’un des points importants du mandat de la MINUSMA, est d’aider au rétablissement de la confiance entre les citoyens et les représentants de l’Etat sur place ou encore les élus. D’où son intérêt et son soutien à cette initiative. Par ailleurs, cet atelier cadre parfaitement avec les grands axes de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, parce qu’il permettra, si ces recommandations sont appliquées, de renforcer l’autorité de l’Etat.
La Division des Affaires Civiles de la MINUSMA, à travers son engagement pour la tenue de cet atelier, a donc fourni un soutien technique à cette partie de la société civile qui est appelée à être en première ligne de l’appui aux décideurs locaux. Mamane Sani Moussa, Chef du Bureau Régional de la MINUSMA par intérim, a expliqué dans son intervention, que la gouvernance participative est le levier de tout processus de reconstruction, réconciliation et stabilisation de tout pays qui vient de connaitre une crise socio- sécuritaire. « La gouvernance participative n’est pas un vain mot, il s’agit d’ébaucher des formules de gestion des affaires publiques suscitant l’entière adhésion des acteurs locaux. Cette implication de la société civile assurera des résultats pour l’amélioration des conditions de vie » a-t- il souligné.
A la fin de l’atelier, les participants ont formulé des recommandations parmi lesquelles le renforcement des mécanismes de suivi et de contrôle des finances publiques ; l’implication des autorités traditionnelles dans la gouvernance locale ; l’accélération du transfert des ressources financières aux collectivités territoriales et enfin, le renforcement de l’éducation civique dans les écoles.

Source: MINUSMA

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