Google a reconnu que ses sous-traitants étaient en mesure d’écouter des enregistrements de ce que les gens disent dans le système d’intelligence artificielle de la société, Assistant Google. Les gens ignorent que leurs conversations sont écoutées par les employés de Google, a déclaré à Sputnik Madeline Carr, de l’University College de Londres.
Google persiste dans sa pratique consistant à laisser ses employés écouter des enregistrements audio des conversations entre les utilisateurs de son Assistant Google. Des enregistrements en ont été obtenus par un radiodiffuseur belge qui a examiné plus de 1.000 clips audio, découvrant que 153 d’entre eux avaient été capturés accidentellement, a raconté à Sputnik Madeline Carr, de l’University College de Londres.
«Je pense que c’est une révélation très inquiétante, car le problème n’est pas que les employés utilisent des bouts de conversations pour améliorer leur service et son traitement linguistique, mais que les gens ne savent même pas qu’ils sont écoutés», a indiqué l’interlocutrice de l’agence.
Et d’ajouter qu’il y avait une grande différence entre les pratiques d’application de la loi visant à lutter contre la criminalité pour enquêter sur les criminels et un dispositif installé chez les gens dans des conditions incompréhensibles.
«Néanmoins, Google ne dit pas clairement qu’un être humain est potentiellement à l’écoute de vos conversations et les transcrit. Si cela est fait pour améliorer le traitement du langage, c’est compréhensible, mais les gens doivent bien le savoir», a poursuivi Mme Carr.
Et de rappeler qu’on vivait à présent dans un monde de téléphones mobiles et d’appareils connectés, de systèmes de plus en plus intégrés.
«Les gens devraient savoir que leurs conversations sont écoutées par un être humain ailleurs dans le monde et comprendre où vont leurs données et comment elles sont utilisées […]. Ils doivent être conscients que certaines de leurs conversations sont en cours de transcription et d’enregistrement. […] Les gens peuvent choisir de participer ou non, mais il est inacceptable de découvrir rétrospectivement que cela se produit», a résumé l’interlocutrice de Sputnik.
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