Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 viennent de montrer leur limite face à la gestion de la prime spéciale d’enseignants, dont ils n’arrivent jusqu’à présent, pas à trouver une issue favorable. Ils plaident ainsi pour la résolution définitive de cette question durant l’année scolaire en cours en vue d’éviter une crise scolaire.
L’information a été donnée à travers un communiqué signé par la synergie des enseignants de l’éducation, le 26 février 2025.
À l’issue d’une réunion tenue le 24 décembre 2024 au ministère de l’Éducation nationale, aucune avancée significative n’a été enregistrée.
Comme pour dire que leur patience à des limites, les syndicats ont prévenu que le traitement de leurs doléances ne saurait dépasser l’année scolaire en cours.
En effet, après une série de rencontres avec les autorités, en octobre 2024, les syndicats avaient accepté une approche en deux étapes (à court et à moyen terme) pour traiter les doléances des enseignants.
Cette stratégie, communiquée lors des assemblées générales du 14 novembre, devait permettre d’aboutir à une résolution progressive des revendications.
Dans ce cadre, la réunion de décembre a permis de faire le point sur la question des heures supplémentaires. Selon les représentants de la Direction des Finances et du Matériel (DFM) du ministère, un montant a été débloqué pour couvrir les arrêtés déjà signés.
Quant aux dossiers en attente, des pistes de solution ont été évoquées afin de parvenir à une régularisation.
Par contre, concernant la discussion autour de la prime spéciale, les représentants syndicaux et ceux du gouvernement ont eu un échange qualifié de « long et houleux ».
Finalement, les responsables présents, côté gouvernemental, ont indiqué ne pas être en mesure de prendre position ni de trancher la question.
Face à cette impasse, les syndicats ont exigé que leur position soit transmise aux plus hautes autorités et réaffirmé leur détermination à user de tous les moyens légaux pour obtenir gain de cause.
« Cependant, il est clair que pour les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, le moyen terme ne saurait dépasser de l’année scolaire en cours » peut-on lire dans le communiqué.
En conséquence, ils invitent le gouvernement à prendre les dispositions nécessaires afin d’éviter à notre système des soubresauts désastreux, a mis en garde la synergie.
PAR AMINA SISSOKO
Source : Info Matin