La cérémonie de signature de l’accord de financement a eu lieu le mardi 24 octobre dans la salle de conférence du Ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. C’était en présence du ministre Abdramane Sylla et l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali, JOB FOLKER.
« Dénommé le fonds d’urgence flexible du royaume des Pays-Bas, d’une valeur de 325 millions pour une durée de 15 mois, ce fonds est un appui financier du royaume des Pays-Bas au gouvernement malien dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de migrations », a déclaré d’entrée l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali. Pour JOB FOLKER, ce fonds permet la protection et la sécurisation des migrants, qui nécessite une large sensibilisation sur les risques liés à la migration irrégulière, notamment, les dangers en la mer et dans le désert dans l’intérêt des deux pays.
Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, pour sa part a, au nom du Gouvernement malien, salué le Royaume des Pays-Bas pour la signature de cet accord de financement, qui est une marque d’attention à l’égard de notre pays, mais aussi pour le soutien du Royaume des pays Bas dans l’organisation des journées de concertation sur la migration et la tenue de la semaine de l’intégration africaine.
A en croire le ministre Sylla, la plupart des candidats à l’immigration clandestine sont des jeunes venus de campagnes. Ils sont orientés sur des pistes qu’ils ignorent notamment le désert à haut risque. Selon le ministre, jusque-là, les chiffres communiqués sur les décès dans le désert ne sont pas exacts car il y a bien pire que tout ça. Il a rassuré l’ambassadeur du Royaume des Pays Bas que le fonds permettra d’intensifier davantage la campagne de sensibilisation sur les risques liés à la migration irrégulière.
Il profité de l’occasion pour parler de la situation des Maliens vivant en Algérie. Le ministre Abdramane Sylla a estimé que depuis les premières années de l’opération d’expulsion, le gouvernement, à travers ses représentations diplomatique et consulaire, a pris des mesures pour que nos compatriotes puissent être traités dignement. D’où le rapatriement desmigrants maliens. Il a soutenu que son département travaille quotidiennement sur les migrants sans tambour contrairement aux accusations de part et d’autre.
Pour la seule année 2017, a-t-il informé, le gouvernement a rapatrié plus de 3000 de nos compatriotes de Libye pour raison de sécurité. Outre, les casalgérien et libyen, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine a informé l’assistance de la décision du Royaume d’Arabie Saoudite de l’expulsion de tous les sans-papiers au nombre desquels, à la date d’aujourd’hui, plus de 360 Maliens sont déjà recensés par les services diplomatiques et consulaires en vue de leur rapatriement vers le Mali.
Abdramane Sylla a déploré le manque de solidarité entre les pays africains qui porte un sérieux coup à l’intégration quand on sait que certains pays africains expulsent plus de migrants africains que l’Europe.
Mamadou Nimaga