Espérant avoir un président à mesure de régler au plus vite la situation de Kidal, des Maliens n’ont pas hésité à jeter leur dévolu sur IBK. Mais depuis bientôt neuf mois, ils attendent et perdent patience. Surtout que le président 77% n’a pu rien prouver de concret. Prenant la situation par les fortes déclarations, les menaces, Ibk a finalement mis de l’eau dans son vin. Et depuis il lance un aveu d’impuissance.

En refusant de se conformer aux accords de Ouagadougou et en voulant se faire valoir, IBK tergiversait sur la situation de Kidal. Pourtant attendue par le monde entier, cette situation de Kidal serait finalement en train d’amorcer sa ligne de résolution. Avec ou sans le vouloir d’IBK.

Il avait été bel et bien dit que les pourparlers devaient commencer deux mois après la prestation de serment du président élu. Se préoccupant de sa famille et de son parti moribond, IBK a passé tout le temps à menacer, berner et vilipender.  Pis, il a pris son bâton de pèlerin pour sillonner le monde. Pour qui, le Mali ou la Famille ? Lui, ses lieutenants, amis et collaborateurs pourront nous édifier. A chaque voyage, son lot d’intoxication, sinon depuis, personne n’a vu quoi que ce soit. Nous sommes devenus des attentistes. Même s’il tente de noyer le poisson dans l’eau indiquant qu’il veut redonner confiance aux partenaires. Qui a dit qu’il n’a pas confiance au Mali d’ATT ?

Personne sauf IBK et son clan qui veulent prouver au peuple qu’ATT a mis le pays totalement à genou. C’est pour l’histoire.

L’appel du Premier ministre Modibo Kéïta à prendre la situation du Nord à mains a surpris plus d’un. Puisqu’en 2002, Modibo avait été accusé de tous les noms d’oiseau d’avoir servi Alpha O. Konaré pour introniser ATT à Koulouba. Bien que c’est cet IBK qui fut le détonateur de la montée fulgurante de l’indépendant Amadou Toumani Touré au pouvoir.

Qu’à cela ne tienne, en patriote convaincu et ayant toujours servi sa patrie, Modibo Kéïta qui voulait se reposer a finalement accepté l’offre. Il va bientôt constituer son cabinet pour attaquer la difficile équation. D’ici là, la communauté internationale exerce une pression intense sur le prince de Sébénicoro afin qu’il sorte de la léthargie. Pour autant, voulant se jouer de l’Algérie et du Maroc, IBK est sur une pente raide. Ainsi, pour se ressaisir, il entend revenir dans le sillage du MNLA pour jouer finalement le jeu. Alors, pourquoi avoir perdu tout ce temps ?

B. DABO