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Le ministre Mahamadou Camara : La grandeur d’âme et le courage politique

 Rares sont les hommes qui sont capables de surpassement, pour le dépassement, en vue de la construction. Autrement, faire fi de son égo, réfléchir avant d’agir, emprunter les voies idoines du débat contradictoire en vue de l’éclatement de la vérité. Pour le bonheur de la collectivité. C’est à cela que le ministre Mahamadou Camara convie ses partenaires de la communication présidentielle, pour éclairer l’opinion publique chaque fois qu’ils auraient manqué à leur devoir d’informer, une erreur à éviter d’ailleurs selon M. Camara, concernant les questionnements sur les actes posés par le Président de la République.

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En effet, il nous est parvenu, par voie de presse (L’Indépendant du 24 avril 2014) que le ministre Mahamadou Camara de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, a  » marqué son désaccord sur la forme et le fond de la réaction du RPM au document du PARENA «  intitulé : «   IBK, sept mois après : le Mali dans l’impasse   ».

 

Le ministre, dans une correspondance adressée à Sambi Touré, Directeur de la communication présidentielle, a réagi en ces termes : «  Je prends le train en marche… Je n’ai pu t’envoyer les éléments car absent de Bamako. J’avoue que ce que j’ai lu ne me convient pas. Le document du PARENA est structuré, construit. Apparemment ce n’est pas un travail fait à la va vite pendant 48 h.

 

                Dans notre document, c’est le cas et ça se voit. On réagit comme une bête blessée, comme si on avait fauté!

 

                Il fallait à mon avis répondre sur le fonds et ne pas passer son temps à attaquer le bonhomme. Par exemple, pour l’avion, je te dis depuis des semaines qu’il faut expliquer, justifier ; on n’a rien à cacher. Idem pour la gestion du Nord.

                Notre document donne l’impression, à travers des attaques directes aux personnes, que l’on n’est pas sorti de notre posture de militant propagandiste, alors que nous sommes devenus un parti de gouvernement ! Donc responsable et devant justifier son action. C’est normal d’être attaqué. Et quand on l’est, il faut prendre point par point chaque élément et les démonter sur le fonds et surtout rappeler la situation héritée en septembre 2013. Nous n’avons pas à rougir de notre bilan.

 

                Mais bon, comme on dit, les absents ont toujours tort… MC ».

Comme vous l’aurez constaté, une telle réaction est la résultante de la grandeur d’âme et du courage politique que l’on ne reconnaissait pas en l’homme. Grandeur d’âme qu’il lui a fallu pour bannir les méthodes détournées et les attaques directes aux personnes qui ne mènent nulle part si ce n’est à la déroute. Courage politique qu’il a fallu pour étaler sa réaction sur la place publique car il y avait lieu, pour l’histoire et pour le Mali, de crever l’abcès, et c’est le cas, nous l’espérons.

En tout état de cause, ceux qui veulent récuser la contradiction ont vite fait d’oublier qu’ils étaient, dans un passé très récent, parmi les plus grands contestataires dans ce pays. Et ce n’est pas aujourd’hui qu’ils sont de l’autre côté de la passerelle qu’ils se croient capables de changer l’ordre des choses en démocratie, et particulièrement dans la presse. Que nenni ! Le Mali a arraché la démocratie de haute lutte et personne ne saurait empêcher aux différents acteurs de jouer pleinement leur rôle. Que la présidence se mette à jouer pleinement son rôle, à travailler, et à rendre compte au peuple, en toute transparence. Le PARENA ne demande pas autre chose. Est-ce en demander trop ?

Alors messieurs les nouveaux maîtres des lieux, ayez le courage de dire au peuple la vérité sur les questionnements du PARENA qui vous en donne l’opportunité à travers un débat télévisé. C’est là que vous aurez fait preuve de responsabilité et de capacité pour le mérite que vous recherchez malheureusement dans des combats de caniveaux. Réfléchissez un peu et vous comprendrez qu’il y a un temps pour tout et nul n’est éternel, à part Le Bon Dieu. ATT a parlé, parlé, Alpha a porté les discours les plus élogieux un peu partout, Moussa a également brillé de mille feux, aujourd’hui on ne les entend plus. Vous parlez à leur suite. D’autres suivront. Soyez prévoyants, c’est le peuple qui finira un jour par tout apprécier, quand vous n’aurez plus la conduite des affaires. Et un adage dit : « Ainsi sont les voies du destin en ce monde sévère : Aujourd’hui on te met doucement en selle et demain tu as la selle sur tes épaules ». Ainsi va la vie.

Merci donc monsieur le ministre, vous avez le soutien de tous ceux qui aiment ce pays pour le bonheur des Maliens, unis et solidaires. Et nous sommes sûrs que votre réaction fera désormais tache d’huile dans l’élaboration de la communication présidentielle.

Mamadou DABO

SOURCE: Zénith Balé

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