Suite au décès d’Abdallah Haïdara en 2011, Seydou Diawara a pris les commandes de la fédération malienne de basket ball. Le mandat arrive à son terme. Et l’honorable Diawara, ancien joueur de basket, est candidat à l’assemblée générale élective des 3 et 4 mai prochains. Son ambition : hausser le basket ball malien encore plus haut. Il nous l’a confié dans une interview exclusive.

L’Aube : Pourquoi vous êtes candidat à votre propre succession?

Seydou Diawara : Je suis membre d’un bureau qui est en place depuis 4 ans et nous avions des missions à accomplir. Au terme du mandat, le bureau doit défendre son bilan, qu’il soit positif ou négatif. Je pense que les résultats atteints ne sont pas tous négatifs ; il a eu des résultats positifs en terme de victoire des équipes, mais aussi des insuffisances; c’est une œuvre humaine. Il faut avoir le courage de reconnaître ce qui n’a pas marché, et penser à les corriger et consolider tous les acquis positifs.

Je suis candidat pour me projeter dans les perspectives d’avenir. Ma candidature a été acceptée par la majorité des membres du bureau qui est en place. Et ce fut un honneur pour moi qu’ils placent leur confiance en ma propre personne afin de défendre la vision du bureau pour les quatre années à venir.

Pourriez-vous nous faire le bilan de votre mandat ?

Le bilan est appréciable par divers horizon. Mais je peux dire qu’il a été positif du fait que tous les projets que nous nous sommes fixés ont été atteints. A savoir les missions de promotion du basket à la base avec l’organisation des conférences, des compétitions des jeunes. Mais également on a pu organiser régulièrement le championnat national et la coupe du Mali.

En terme de vulgarisation du basket-ball, nous avons des acquis, avec la formation de base.

En terme du développement, on a pu développer les infrastructures à la base afin que la discipline soit visible partout. Beaucoup d’actes ont été posé pour les infrastructures par l’Etat  ainsi que certaines personnalités.

Pour les résultats, concernant nos équipes nationales, il faut se féliciter, qu’il s’agisse des cadettes et des cadets qui se sont maintenus au sommet du basket ball continental.

Au niveau des équipes juniors, je crois que les résultats sont positifs, pour les filles qui ont été championnes et vice championnes et les garçons se sont toujours maintenus sur les quatre premiers d’Afrique. Ça, c’est un acquis.

Ce qui n’a pas marché et qui attire l’attention de tout le monde, c’est au niveau de nos équipes seniors qui n’ont pas fondamentalement brillé.

A voir ce bilan, ce n’est négatif.

Si vous êtes élu président au soir du 4 mai, quel sera votre projet pour le basket ball malien?

Nous allons élaborer un programme d’activités qui sera basé sur huit axes de travail. Qui eux-mêmes seront déclinés en objectifs. Ce plan a été soumis à l’ensemble des ligues et des partenaires, qui l’ont accepté.

Les objectifs stratégiques par rapport à la détection des jeunes ; comment former ces jeunes et les encadrer ; ce travail passe forcement par des éducateurs pour enseigner les fondamentaux du basket.

Un autre axe va s’accentuer sur les équipes nationales, à savoir la sélection des jeunes et les conditions idoines pour la participation de nos équipes aux compétitions continentales et internationales.

Il y a aussi des objectifs pour le développement des infrastructures, des salles au niveau de Bamako et des terrains au niveau de nos ligues régionales et pour faire une bonne gouvernance au niveau du bureau fédéral, des ligues et des Districts ; et pour améliorer les conditions de travail ;

La gestion administrative et comptable doit être de façon concrète et transparente ; suivre les actes posés pour tirer des leçons au fil du temps.

Un mot à l’adresse du public du basket ball malien ?

Je lui dirai de garder la sérénité pendant la période de campagne ; celui-ci doit se faire par le respect mutuel. J’espère bien que cette assemblée se passe dans la paix et la cohésion. Celui qui sera élu, nous devrons tous l’accompagner  pour la réussite du basket-ball malien.

Réalisée par Amadou Kouyaté

SOURCE: L’Aube