Le président par intérim du Mali le professeur Dioncounda doit rendre sa démission pour ses indécisions face à la France et contre notre pays. Le président par intérim applique à la lettre le diktat de la France. La négociation a bien des limites. Ceux qui nous ont colonisés (les français) n’ont jamais négocié avec des terroristes, des rebelles et autres narcotrafiquants.
Diouncounda Traoré doit se convaincre que le Mali n’est ni une préfecture française, ni placé sous protectorat français et que pour quelque raison que ce soit, il ne devait pas se prosterner devant le président français François Hollande.
Consciemment ou inconsciemment, il le fait, à la limite de faire perdre tout crédit à l’Etat et au pays. C’est une véritable humiliation pour le peuple malien pourtant fier en toute circonstance.
La France ne changera pas de méthode parce qu’elle sous-estime les dirigeants africains, qui d’ailleurs servent, dans bien de cas, de relais pour ses diktats. La sortie de crise imposée, par une CEDEAO en perte de vitesse et ensuite par la France, donne toute l’image d’un chien qui veut mordre sa queue.
Nul doute que, dans le cas malien, l’échec patent du politique justifie fortement le coup d’Etat du 22 mars 2012. La Communauté internationale, prompt à condamner les coups d’Etat, semble cautionner la mauvaise gestion, source d’inégalité révoltante dans nos pays.
Cependant, elle oublie, tout simplement, qu’il est impossible de contenir un mécontentement généralisé venant d’un pays abusé et désabusé.
Selon le doyen Seydou Badian Kouyaté : «Quand la patrie est en danger, lorsque l’unité de la patrie est menacée, lorsque les chefs font des erreurs, le silence devient lâcheté».
Dioncounda Traoré : un caméléon politique
Dioncounda Traoré semble trahir le peuple ; lorsque pour la première fois, il fixait la date de l’élection présidentielle au 7 juillet 2013, c’était au cours d’un séjour à l’extérieur. De retour au pays, il ne fait aucune «adresse à la nation». Ensuite, c’est depuis Bruxelles le 15 mai 2013, qu’il annonce le report de cette même élection présidentielle au 28 juillet 2013.
Le professeur Dioncounda Traoré a trahi, lorsqu’il accepte que l’Administration publique s’installe, avant l’armée malienne, à Kidal. Dioncounda Traoré a trahi, le peuple malien lorsqu’il accepte de négocier avec le MNLA, l’auteur déclaré des massacres de plus de 100 soldats à Aguelhok.
Le président par intérim n’oublie certainement pas que le seul nom de «Mouvement national de libération de l’Azawad» constitue un obstacle à toute négociation préalable.
Enfin, chef suprême des Armées, il a assisté passivement à cette division, à la suite de mésententes, de notre armée en «béret rouge» et «béret vert» pour des raisons politiques.
L’Armée malienne était la seule structure qui n’avait pas été politisée. Avec Dioncounda, c’est chose faite. Le peuple malien a horreur de deux choses venant d’un chef : le mensonge et la trahison.
Safounè KOUMBA