Le tableau de la Cité des Askia – ainsi que de la région de Gao dans son ensemble – redevient noir par ses pénuries multiples qui viennent s’ajouter au spectre encore persistant de l’insécurité. La semaine dernière, les habitants de la ville était à 5 jours sans électricité, ni eau, rapportent nos sources.
Invivable par ces temps de forte canicule ! En cause, la dépendance de la Somagep vis-à-vis des services d’EDM, dont la contre-performance pèse chaque jour un peu plus lourdement sur l’approvisionnement de la ville en eau. Ajoutée à la menace terroriste qui plane sur une ville littéralement coupée du reste du pays, depuis le départ des forces étrangères, la Cité est retombée dans les méandres que partagent d’ailleurs toutes les autres contrées voisines de la sixième région. À Gao comme à Ansongo et Bourem, le péril sécuritaire déteint à nouveau sur l’accessibilité des denrées de consommation courante. Le litre d’essence a repris l’ascenseur depuis quelques jours, nous a-t-on confié, passant de 800 francs à 1 300 francs CFA le litre selon la contrée et son degré de vulnérabilité à la crise. Les cris de détresse commencent à résonner d’un peu partout, mais les autorités réagissent pour l’heure avec moins de promptitude que l’entrain avec lequel elles avaient chamboulé l’ordre ancien en chassant les partenaires étrangers.
La Rédaction