Malgré le fleuve, la population risque de mourir de soif car l’eau est devenue une denrée rare. Est-ce l’effet néfaste du changement climatique ou l’incapacité de la Somagep à pouvoir au besoin en eau des populations de la ville de Gao.
L’on peut facilement, pour se dédouaner de ses responsabilités, trouver des imaginations faites qui collent à la réalité mais la réalité demeure elle-même et ne peut être cachée par des explications qui ne tiennent pas la route. La Somagep semble être en difficulté réelle d’accomplir sa mission dans la 7e région administrative du Mali.
A Gao, comme partout dans les régions du Nord, seule la ville a droit à l’eau potable digne de ce nom. Le reste des localités se contenteront d’eau de puits ou fontaine publique. Malgré cet effectif réduit, la direction régionale de la société n’est pas en mesure de donner de l’eau à un millier de personnes.
Pourtant, la ville de Gao est située au bord du fleuve Niger avec une présence d’eau durant les douze mois de l’année. C’est justement dans ce même fleuve que la société tire de l’eau pour la traiter et la redistribuer aux ménages. Une opération qui doit être moins coûteuse et moins fatiguant. Laissons le prix de la facture mensuel, car il a son actualité de chagrin à part.
La société n’est pas à sa première preuve d’incapacité, c’est devenu presqu’une tradition à respecter et à honorer chaque année, au même mois. Cette période coïncide aussi avec non seulement la chaleur mais de l’approche du mois de ramadan. Face à cette pénurie d’eau de nombreux ménages passent des jours sans voir la moindre goutte d’eau couler de leur robinet. Cependant la facture, à la fin du mois, est toujours au rendez-vous et bien chargée d chiffre.
L’impunité règne à tous les niveaux malgré les multiples efforts de la jeunesse et de la société civile. Les autorités sont dans un petit jeu de cache-cache à l’enfant.
Boncane Maiga
LE POINT DU MALI