Le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition a rencontré ce mardi 24 juin 2025 les membres de la communauté malienne établie en Russie. Lors de cette réunion avec les siens à Moscou, le chef de l’Etat est revenu sur les enjeux de sa visite en terre Russe, notamment le renforcement du partenariat dans plusieurs domaines stratégiques. Il a aussi incité sur la nécessité pour les jeunes de briser la chaîne de la complexité, et de décoloniser les mentalités afin de défendre leurs droits.
Face à nos compatriotes résidents en Russie, dont les étudiants et stagiaires civils et militaires, le président Assimi a évoqué les questions de relations bilatérales entre le Mali et la Russie.
Ainsi, sa visite s’inscrit dans une dynamique de renforcement stratégique des partenariats, notamment dans les domaines de la sécurité, de l’énergie, de l’éducation et de la technologie.
Selon lui, ladite visite a été une occasion pour les deux parties de revisiter les actions posées avec les autorités Russe dans le cadre du partenariat Mali-Russe, basée sur le respect et la confiance mutuelle.
Remerciant le président Vladimir POUTINE pour son invitation, Assimi a rappelé que cette relation avec la Russie date depuis l’indépendance avec le régime du président Modibo KEITA.
Même si à un moment donné, ces relations se sont refroidies, elles ont aujourd’hui gagné en intensité grâce à la transition, a témoigné le chef de l’Etat.
À cet effet, le Général GOITA a rappelé que notre pays était en péril malgré les 19 500 forces internationales déployées dont la MINUSMA avec 15 000 forces, et Barkhane avec 4 500 hommes,
Pour Assimi le Mali n’a point progresser sur le plan sécuritaire et cela depuis plus de 10 ans.
« Nous pouvons dire qu’en seulement deux ans, cette coopération avec la Russie nous a permis de reconquérir toutes les grandes villes qui étaient sous occupation » a fièrement énoncé le président GOITA.
Selon lui, notre première préoccupation était la dislocation de notre pays à l’époque. Mais aujourd’hui, a-t-il indiqué, le Mali enregistre des acquis majeurs, notamment des équipements de combats de dernière génération dont certains n’ont pas été tous présenté à la nation ; estimant que les gens auront le temps de les apprécier le moment opportun.
Toutefois, il a reconnu devant nos compatriotes que notre pays est toujours sous cette menace. C’est pourquoi, il les invité à se mobiliser contre ce complot international.
Par ailleurs, il s’est aussi prononcé sur le motif de création de l’Alliance, qui réunit notre pays au Burkina et au Niger (AES).
« Nos trois pays se battent contre les mêmes ennemis, les terroristes. C’est pourquoi on a jugé nécessaire de s’unir pour combattre ensemble l’ennemi commun » a-t-il expliqué.
Le président Assimi a ainsi profité de cette occasion pour lancer un message à la jeunesse sur laquelle, dit-il, se repose le dynamisme de l’AES.
« Il faudra décoloniser les mentalités. Tant que vous êtes complexé face à ses gens-là (les blanc ’’NDLR’’), on ne s’en sortira pas. Ils ne sont pas des diables, mais des individus comme nous ! », à démystifier le Général Assimi sans oublier de rassurer cette jeunesse : « De quoi avons-nous peur ? Ne collaborons-nous pas avec la Russie en toute souveraineté ? C’est la même chose avec les autres » a-t-il tranquillisé.
« Mais si on vient nous prendre nos biens, en nous réduisons en esclave ; ça, nous ne l’accepterons pas ! Tout sauf ça ; tout sauf ça !» a déclaré le Chef de l’Etat malien. « On n’a ni insulté ni offensé quiconque, on veut juste qu’on soit respecté ! C’est une question de mentalité, dans la vie il faut savoir se battre pour ses convictions », a-t-il tranché.
« Donc, il faut vous défendre ; réclamer et défendre votre droit ; défendez aussi votre nation ! Nos grands parents ne peuvent que nous accompagner, mais c’est à nous de prendre le risque. Si vous en avez peur, je crois qu’il vaut mieux qu’on abandonne le combat », a conseillé Assimi GOITA à l’endroit de la jeunesse ; tout en les expliquant que ce combat est pour eux !
« Détrompez-vous il n’est pas pour une année, mais une éternité ; nous, nous avons commencé, il faudra que d’autres prennent la relève ! » a-t-il lancé.
PAR AMINA SISSOKO
