Dévoilée par le magazine Closer ce 10 janvier, la liaison présumée entre le président François Hollande et l’actrice Julie Gayet a provoqué bien peu de réactions au sein de la classe politique.
Alors que la presse et les réseaux sociaux en faisaient leurs choux gras, élus de gauche et de droite n’ont pas souhaité, dans leur très grande majorité, commenter ces révélations.
Silence gêné dans les rangs du Parti socialiste. Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, s’est ainsi refusé à tout commentaire, expliquant que le sujet ne concernait pas la vie politique.
Les rares à prendre la parole, comme le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ont demandé, à l’instar du chef de l’Etat, le respect de la vie privée. En visite en Chine, la ministre de la Réforme de l’Etat, Marylise Lebranchu, a critiqué cette peoplisation de la vie politique. « C’est démoralisant, ça empêche de parler des vrais problèmes souvent et ça devient quelque chose d’un peu désagréable, éthiquement en tout cas. Je pense que chacun à le droit à une vie privée […] Je pense qu’il faut arrêter. Il y a un moment où il faudra que les médias, les journalistes disent stop », a déclaré la ministre.
Pour Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de Paris, « le respect de la vie privée s’impose quelle que soit la fonction, même si l’on est président de la République ».
Silence à droite
Peu de réactions également à droite. La vie des présidents a toujours été un sujet sensible. Par le passé, le centriste Valéry Giscard d’Estaing ou le socialiste François Mitterrand ont entretenu des relations extraconjugales, longtemps passées sous silence.
Pas question donc officiellement pour l’UMP de s’aventurer sur ce terrain glissant, même si ici et là, quelques élus de droite ont profité de l’occasion pour attaquer violemment François Hollande. Cette liaison, si elle était avérée, serait de nature, selon eux, à affaiblir la fonction présidentielle.
rfi