L’histoire du Mali est émaillée de trahison et d’ingratitude. Et chaque jour que Dieu fait, les dirigeants politiques montrent qu’ils sont animés d’esprit de vengeance. A la mort de Modibo Keïta, premier président du Mali, en mai 1976, le communiqué du Comité militaire pour la libération nationale (CMLN), qui annonçait cette nouvelle triste, disait ceci: «L’instituteur Modibo Keïta est mort».
Le patron du CMLN, Moussa Traoré, a n’a pas voulu qu’on accompagne le nom de Modibo Keïta de son titre de l’ancien président de la République du Mali. On pensait qu’avec le temps, on allait mettre une croix sur cette pratique. Malheureusement, elle a de beaux jours devant elle.
Le communiqué du gouvernement annonçant l’arrestation et l’inculpation de Amadou Haya Sanogo était identique à celui du CMLN. On a préféré Monsieur Amadou Haya Sanogo au général Amadou Haya Sanogo. Sur la première version du communiqué, il était écrit «Sieur Amadou Haya Sanogo».
Mais, selon des sources, c’est IBK qui aurait préféré «Monsieur» à «Sieur». Qu’on sache que Sanogo ne s’est pas attribué le grade de général. Il a été nommé au grade de général par une autorité politique. Dans ce cas, si on est respectueux de son texte, son grade doit apparaître sur tous les documents le concernant.
Nous ne sommes pas étonnés que IBK agisse de la sorte. Car, il a qualifié le général Moussa Traoré de «grand républicain» le 4 septembre 2013, lors de la cérémonie de prestation de serment. En emboîtant le pas à Moussa Traoré, IBK prouve qu’il n’a rien retenu de l’histoire.
Des fans d’IBK profèrent des menaces contre les journaux hostiles au président du RPM
Pour avoir écrit dans nos colonnes: «IBK arrête celui qui l’a porté au pouvoir», nous avons reçu des remontrances de certains militants du parti du tisserand. Ces reproches n’enlèvent rien à notre détermination à dire la vérité en tout lieu et en toute circonstance.
Malgré la condamnation du putsch du 22 mars 2012 par IBK, c’est le capitaine Amadou Haya Sanogo et son Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) qui l’ont porté au pouvoir. Amadou Haya Sanogo est le faiseur du roi président Ibrahim Boubacar Keita à la magistrature suprême.
Depuis la transformation de la République du Mali en Etat-marmite par les démocrates sincères et patriotes convaincus, les Maliens sont hostiles à la vérité. Nous prenons actes des menaces et ouvrons nos colonnes pour un débat contradictoire. A bon entendeur, salut !
En guerre contre l’ex-junte du CNRDRE : SBM blinde son domicile
Entré en rébellion contre l’ex-junte, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, place son domicile situé au quartier du fleuve sous haute surveillance. Cependant, il reste gardé par l’armée malienne. Qui est fou ?
Mévente des journaux : Affaire Amadou Haya Sanogo: crise de confiance entre les lecteurs et les journalistes ?
L’arrestation du général Amadou Haya Sanogo fait le chou gras des journaux. Malgré les titres bouleversants, devant les kiosques, les lecteurs s’en moquent. Le Malien a horreur d’une chose : l’homme politique qui tient plusieurs langage et celui qui trahit les siens.
Pour le lecteur, le général Sanogo est l’objet d’une machination politique et les journaux doivent éclairer le peuple. Il est fréquent d’entendre devant un kiosque à journaux tel organe est du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR), tel autre est Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Dans un tel contexte, pour une presse travestie par l’argent sale, il faut prier fort.
Fin d’année: des pétards et toujours des pétards
Depuis le début du mois de décembre, dans les quartiers, les pétards craquent. Où sont donc passées les plus hautes autorités ?
En cette période de violence perpétuelle, entendre des craquements de pétards est insoutenable. Nous sommes dans une insécurité totale, tout le monde à peur des bruits stridents.
CHU Gabriel Touré : A l’urgence, on tue !
L’urgence de l’hôpital Gabriel Touré est un mouroir, dit-on. Dans ce mouroir insalubre, les médecins se moquent des malades. Ce sont des ordonnances kilométriques qui sont remises toutes les heures aux parents des patients qui attendent sous un soleil ardent les nouvelles de leurs malades. Malheureusement, l’urgence du CHU Gabriel Touré est un «pavillon de la mort».
La Rédaction
Source: L’Indépendant