Sous ces auspices, le PM issu du contingent politique encore en activité à travers le M5-Rfp, en la personne du Président du cadre stratégique d’orientation, Choguel Kokalla Maïga, ne va pas choisir la voie de l’aventure en politique en voulant faire cavalier seul. C’est ainsi qu’il a pu gouverner loin des siens du M5-Rfp qui le lui reprocheront à travers des dissensions à l’interne et des voix discordantes. Mais aujourd’hui, il semble que c’est sa voix qui fait halo à ses pensées couchées lignes subjectives d’un texte pamphlétaire dit mémorandum. Sans grosses vagues, chacun capable, jusque-là, le CNT, le Gouvernement et les militaires filaient le parfait amour. Mais à la diffusion de ce mémorandum, les rôles et les prérogatives semblent être remis en cause. On n’entend plus le même son de cloche qui faisait passer Assimi pour un libérateur et dirigeant éclairé. On reproche ensuite à Assimi de gouverner seul sans consulter l’avis de son PM sur certains grands dossiers. On se lamente aussi de n’avoir pas eu suffisamment de ministres dans le gouvernement du PM Choguel Maïga et de surcroît on ne comprend pas pourquoi ceux qui avaient désignés pour des postes ministériels ont été finalement écartés et mis à la porte. Autant de revers refoulés qui refont surface. Le M5-Rfp a certes la prétention de vouloir représenter tous les Maliens à partir de Bamako seulement. Mais, il ne représenter finalement que lui-même. Autant que les partis ne sont pas représentatifs de tous les Maliens autant le M5-Rfp n’a pas la dimension d’un mouvement social solide qui peut faire ébranler tout régime qui ne satisferait pas à ses injonctions, mesures et autres plans d’actions. Mais ça, il ne faut pas le dire sinon on gâche l’affaire et ses dessous qui ne font que faire aspirer à accéder aux postes à d’autres ou à se maintenir au poste pour d’autres. Le PM sentant sa fin approcher ne s’accrocherait à toute bouée de sauvetage qu’il trouverait. Notamment le plus vaste regroupement politique dont il est issu et qui ne se souvient plus de lui. Mais, hélas ! Aucune formation politique ne résiste aujourd’hui à la vulgate populiste qui s’impose et cherche à imposer Assimi pour un bail de longue durée au sommet de l’État malien. Et c’est ce bas peuple longtemps marginalisé et tenu à l’écart des grandes décisions politiques dont on ressasse les sempiternelles complaintes à qui on fait allusion pour semer la zizanie entre les autorités et les administrés. À quelle fin ?
Pourquoi tant de récriminations sont formulées contre Assimi dans ce mémorandum qui ne plaide aucune cause, mais qui bat en brèche les recommandations issues du Dialogue inter-Maliens ? Pour noyer le poisson dans l’eau avant que les Maliens ne les éjectent et les bannissent. C’est là où le bât blesse que de dire non à une seule voix des Maliennes et des Maliens qui se sont exprimés au cours de ce dialogue. Qu’ils aient décidé de grader les six Colonels ou de les garder pour cinq ans encore à la tête du Mali. C’est déjà gâté ! C’est encore gâté ! De Saint à libérateur, Assimi passe pour un démon aux yeux des partisans de Choguel. Pourquoi maintenant ? Et c’est toujours gâté là aussi ! Tout est gâté… Que faire maintenant ?
La Rédaction