C’est le point de vue qu’a exprimé le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, lors d’une interview accordée à France 24 le lundi 2 juillet 2018. Le président sortant du G5 Sahel a mis à profit le sommet de l’Union africaine à Nouakchott pour lancer un appel à la communauté internationale, en vue de participer au financement de la force conjointe.
Au sortir du sommet de l’Union africaine, le président IBK s’est confié à notre confrère français, évoquant la question du terrorisme, voire la tenue de l’élection présidentielle prochaine au Mali. Aussi, il a déploré la frilosité des pays développés qui accordent peu de crédit au G5 Sahel. En ce sens qu’ils ne contribuent à son financement.
La mise en place du G5 Sahel est lente parce que le financement promis n’est pas au rendez-vous, a tenu à expliquer le chef de l’Etat malien. Or, le travail que mène cette force n’est pas que pour le Sahel, il est mondial. Mais s’il faut que ces Etats se promènent comme des mendiants pour recouvrir « 423 malheureux millions d’euros », cela constitue un non-sens. La non-tenue des promesses de financement du G5 Sahel constitue l’obstacle fondamental dans la mise en place rapide de cette force, explique le président.
Avant de donner l’alerte : « Si la barrière du Sahel devait céder, la rive de la Méditerranée serait débordée. »Le président Ibrahim Boubacar Keita a tenu à faire savoir à ses partenaires américains que « pour vaincre le terrorisme, il s’en faut les moyens. » « Nous sommes unis dans cette lutte-là, dit-il, vous (les partenaires américains) envisagez de nous séparer ? » s’interroge IBK. Toutefois, il espère que ses partenaires américains évolueront dans leur décision.
Lejecom