Pour la onzième année consécutive, le Festival sur le Niger a tenu toutes ses promesses. Il n’ y a aucun doute Ségou est aujourd’hui la capitale contemporaine de la culture malienne. Du 4 au 8 février 2015, la cité des 4444 balazans et ancienne capitale du royaume bambara de Ségou, a enregistré une animation particulière à la faveur de la 11ème édition du Festival sur le Niger.
Ségou, capitale de la culture malienne, à la faveur de 11ème édition du Festival sur le Niger, est devenue la capitale de la paix, de la cohésion et de la réconciliation nationale. Qu’ils soient du nord, du sud, de l’est, de l’ouest ou du centre, les maliens venus de divers horizons s’y sont donnés rendez-vous pour célébrer la culture , la paix et la réconciliation. Ainsi, pendant 5 jours, des sonorités venues du nord du Mali et dont le porte étendard fut le groupe Hamanar de Kidal, sont allées à la rencontre des autres aires culturelles du Mali, pour rappeler à tous que le Mali est un et restera un dans sa diversité culturelle, ciment depuis des millénaires de la cohésion nationale.
Pour annoncer les couleurs, déjà le 4 février 2015, les initiateurs de la manifestation, conformément à leur volonté de contribuer au retour rapide de la paix et de la cohésion nationale au Mali, ont décidé de l’organisation de « la nuit du sinangouya et de l’amitié ». Cette nuit qui a été animée par les artistes de Ségou et de la caravane culturelle pour la paix au village du festival, a enregistré la prestation des artistes comme : Maïmouna Dembélé, le Super Onze de Gao et la génération Taragalte…
Le 5 février 2015, au cours d’une cérémonie d’ouverture riche en sons et en lumière, Ousmane Simaga, Maire de Ségou a fait les louanges du festival sur le Niger. Selon lui, non seulement le festival a contribué à faire connaître davantage la ville de Ségou, mais il a contribué à faire de la cité des 4444 balazans, un pôle d’excellence culturelle en Afrique de l’Ouest. « Au fil des éditions, ce festival, à travers le dynamisme et la créativité de ses organisateurs, s’est imposé comme étant un véritable facteur de cohésion sociale, brassage interculturel de promotion des expressions artistiques culturelles et de développement de l’économie locale », a-t-il déclaré. Et, c’est sur ces notes rassurantes que les artistes ont fait vibrer le public qui avait pris d’assaut la berge du fleuve Niger. Néba Solo a ouvert le bal avec une nouvelle version de l’hymne au festival sur le Niger dont il est le concepteur. Après avoir révélé au public ségouvien le fruit musical de sa rencontre avec mps Pilot des Pays-Bas, Neba Solo a cédé le podium à Mariam Koné. L’ensemble instrumental a son tour cédera la place au groupe Amanar de Kidal. En attendant le traditionnel samedi national de Ségou, Amadou et Mariam, Sia Tolno de la Guinée, Pensy, Keur Gui du Sénégal, Moussa Diallo, Safi Diabaté et Abdoulaye Diabaté et son groupe, ont rivalisé d’ardeur le vendredi 6 février 2015, pour faire danser les milliers de festivaliers qui avaient le déplacement sur le Quai des arts de Ségou, siège du Festival sur le Niger.
Le Samedi 7 février 2015, le Quai des arts de Ségou a pratiquement refusé du monde. Venus de toutes les régions du Mali et souvent des pays environnant, des festivaliers ont décidé d’être des témoins oculaires de la prestation des célébrités comme Oumou Sangaré, Fatoumata Diawara, Cheick Tidiane Seck, Bassékou Kouyaté, Hamed Fofana, Master Soumy et Ben Zabo.
En plus de la scène Da Monzon sur le fleuve Niger pour les célébrités internationales et la scène Biton au Quai des Arts, initiateurs dans leur démarche d’tendre la fête à toute la ville de Ségou, ont décidé de faire des programmations au Centre culturel Kôrè de Sébougou et un Village du festival dans les locaux de la CMDT à Ségou. La scène Hip Hop installé au village du Festival a été dédié à la musique rap. Tout ce que le Mali compte de célébrités dans le monde du Rap était à Ségou : Gaspi, Penzy, AK 45, Faxi dja original, Mobjack, Boston wara Massa, Groupe Walker clan, Iba One et Sidiki Diabaté, Master Soumy, Mylmo, Kira Kono, Fouskenzy Massaré, Tal B.
ASSANE KONE
source : Le Républicain