Depuis quelques jours ont débuté les examens de la deuxième session à la Faculté de Droit Privé (FDPRI). Mais dès le début de cette session, un fait qui sort de l’ordinaire s’est passé dans une salle d’examen. Pris en flagrant délit de vol, un étudiant, après avoir copieusement injurié de mère comme de père les professeurs qui assuraient la surveillance les a ensuite menacés de mort avant de jurer qu’il va passer sa menace à exécution tôt ou tard.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Faculté de Droit Privé (FDPRI) a l’art de souvent faire parler d’elle en mal.
Pour rappel, il ya quelques temps, avant la parution des résultats de la première session, deux professeurs s’étaient battus devant leurs collègues dans la salle des profs.
Ensuite, c’est une autre affaire plus grave qui est survenue dans la même faculté. En effet, après le travail des commissions chargées de la correction des feuilles d’examen, un des responsables de cette faculté a chargé certains de ses collègues de vérifier les notes sur les feuilles d’examen.
Coup de théâtre. Ceux-ci ont remarqué que plus de 400 notes avaient été falsifiées pour permettre à certains étudiants qui n’avaient pas de bonnes notes de passer dès la première session. Ce que la dite commission a pu corriger à temps.
Après la parution des résultats de la première session il y a quelques semaines, les étudiants retenus pour la deuxième session avaient interdit l’accès à la cour aux professeurs parmi lesquels, ils avaient ciblé certains comme étant la source de leur malheur. Ensuite, c’est l’examen de la deuxième session où un fait qui sort de l’ordinaire s’est produit.
En effet, un étudiant répondant au nom de D. Diallo s’est permis, après avoir été pris en flagrant délit de vol, de faire des menaces de morts contre les professeurs qui assuraient la surveillance. Parmi lesquels, Abdou Mallé, Secrétaire général du SNESUP qui était aussi le chef de cette salle.
Il s’agit d’un étudiant de la 4ème année Droit des Affaires. Selon nos sources, cela s’est intervenu, mardi 21 octobre pendant l’épreuve de Droit International Privé, dernière épreuve de la journée.
L’étudiant D. Diallo, après avoir demandé une permission pour sortir, passa plus de 10 minutes dehors. Suite au long moment qu’il a passé dehors, un professeur est mis à ses trousses par les autres surveillants afin d’aller vérifier ce qu’il manigance.
Quelques minutes après, l’étudiant retourne en salle, sort une copie différente de celle que les surveillants lui ont donnée, avec le sujet traité et l’entête bien collée. Ensuite, il remplace celle-ci par sa vraie copie d’examen.
Ne sachant pas qu’il était suivi dans tous ses actes, l’étudiant D. Diallo est pris la main dans le sac. Ainsi, les surveillants décident de lui récupérer la seconde copie où le sujet était déjà traité pour la présenter au chef de salle, Dr Abdou Mallé.
Du coup, ledit étudiant a commencé à faire des protestations. Avant de tenter de récupérer de force sa copie avec les professeurs. Séance tenante, le chef de salle lui mis fraude avant de le mettre dehors.
Aussitôt sorti, l’étudiant Drissa Diallo revient en salle pour copieusement injurier, de mère comme de père, l’ensemble des surveillants. Avant de passer à des menaces.
Selon un étudiant présent dans la salle, après avoir longtemps injurié les profs devant les autres étudiants, il a ensuite laissé entendre ceci : « Je viens du quartier populaire de MedinaCoura, vous ne savez pas de quoi je suis capable, je viens de quitter la prison il y a tout juste 15 jours. C’est pourquoi je n’ai pas peur d’y retourner, je vais vous tuer tous ».
Selon des témoins, après avoir longtemps menacé les enseignants, il est ressorti avant de leur demander de l’attendre car il viendra passer ses menaces à exécution.
Après ces menaces, les surveillants ont fait appel aux forces de l’ordre qui ont envoyé deux agents sur les lieux. Ce qui a surement empêché ce jeune étudiant de passer ses menaces à exécution.
Cette affaire vient une fois de plus, mettre à nue l’insécurité dans laquelle se trouvent les professeurs de cette faculté, comme dans d’autres, lors des examens.
Nos sources indiquent que bien avant cet examen, le secrétaire général du Snesup, Dr Abdou Mallé avait pris le soin d’écrire au ministre Mountaga Tall par rapport à la sécurité sur les lieux d’examen. Mais celui-ci est resté indifférent à cette requête du syndicat.
En plus de cette affaire, les professeurs de cette faculté font souvent l’objet de menaces de la part d’étudiants non contents de leurs notes. Une situation qui doit interpeller, au premier chef, le premier responsable de l’enseignement supérieur, le ministre Mountaga Tall.
Georges Diarra
Source: Le Tjikan