Le week-end dernier à Sikasso, l’association Bolodignogonma Ton a battu le pavé pour dénoncer l’état délabré de la Route nationale N°7 (RN7), reliant Sikasso à la ville frontière du Mali-Zégoua à la Côte d’Ivoire. Une déclaration a été lue par Nakomy Traoré, porte-parole de ladite association, avant d’être remise au Gouverneur de la région de Sikasso, Bougouzanga Coulibaly, des mains du président de Bolodignogonma Ton, El hadj Yaya Ouattara. Une déclaration dans laquelle les populations de la 3ème région lancent un cri de cœur à nos plus hautes autorités.
«Nous, populations de la région de Sikasso, vous demandons de porter ce message aux plus hautes autorités du pays, message qui est l’expression de notre permanent souci qui est celui du développement de notre réseau routier. En effet, dans un passé récent, nous étions tous fiers de notre Cité, classée 2ème après Bamako en termes de population et de développement économique, dû au trafic routier.
Mais hélas, aujourd’hui, cela n’est qu’un souvenir car nous assistons à un recul. Et pour cause, la Route nationale N°7 (RN7) reliant Sikasso à la République sœur de Côte d’Ivoire, route par laquelle respirait l’économie de toutes la région, cette route, dis-je, de par sa son état piteux et son étroitesse, est devenue le théâtre de très nombreux accidents, obligeant ainsi les transporteurs à chercher d’autres débouchés afin d’éviter leur faillite. Pour preuve, à l’entrée du service des douanes de Sikasso, 18 camions sont tombés cette année. Alors, de nos jours, la machine économique de toute la région s’est retrouvée en léthargie, donc grippée et le chômage a pris de l’ascension», peut-on lire dans la déclaration.
Plus loin, on peut lire : «Cette route RN7, dont il est question, a été reconstruite depuis les années 1993-1994 et cela fait 22 ans aujourd’hui. Et chaque fois, on nous fait espérer à travers des études et des promesses de lancement imminent des travaux de reconstruction. Les populations sont maintenant fatiguées des promesses stériles ; nous voulons du concret et sans tarder, car nous ne méritons pas du tout ce sort qu’on nous impose.
Rendez donc à Sikasso son prestige d’antan par la construction sérieuse de la NR7 pour la rendre plus large et plus solide à l’image de la route de Sikasso Hérémakono ; la reconstruction de la RN11 Sikasso-Koutiala, autre maillon de l’économie régionale ; la construction de la voie d’accès reliant Kadiolo à la RN7, car Kadiolo souffre énormément de son enclavement depuis les indépendances».
Enfin, mentionne la déclaration : «Nous sollicitons le réaménagement des cours d’eau ‘’le lotio’’ et le ‘’kotoroni’’, dont l’ensablement cause chaque année de graves inondations à l’image de celle qui s’est produite le 25 juillet 2016, dont les images étaient poignantes. Voilà en substance les raisons de notre mobilisation de ce matin. C’est un cri de cœur que nous lançons.
Alors, Monsieur le Gouverneur, en tant que 1er citoyen de cette région et à travers les prérogatives qui vous sont conférées, nous demandons aux plus hautes autorités, à travers vous, de prendre en compte ce cri de cœur des populations de la 3ème région, populations fortement éprouvées par le désespoir. Nous prions les plus hautes autorités de ce pays de faire siennes nos revendications si légitimes».
Gabriel TIENOU
Source: Le Reporter