Comme il était en son temps loisible de voir +d’aucuns se complaire à présenter le Président Keïta comme un impulsif agissant au gré de ses rancunes, rancœurs, inimitiés, ressentiments et hostilités
!
Au point qu’il n’était pas rare d’entendre dire que, si le premier président de la 3ème république, comme on le sait, n’a reculé devant rien pour lui barrer la voie de la magistrature suprême, c’est qu’il s’était convaincu qu’IBK n’avait pas les qualités d’objectivité, de sérénité, de
patience, de tolérance, d’humilité, de sens de la sublimation et du pardon, sans lesquels nul ne saurait positivement incarner une nation, a fortiori la nation malienne.
Et pourtant …. !
Un simple coup d’œil sur le parcours de certains membres de l’équipe actuelle d’IBK permet de se rendre compte que ce ne sont là qu’allégations gratuites, méchantes et mesquines, ô combien loin de refléter la réalité.
A commencer par le premier d’entendre eux.
L’actuel Premier ministre a en effet été un redoutable adversaire politique du Président, lorsque tous deux briguèrent les suffrages de la commune IV, aux législatives 2007. En ces temps là, souvenons-nous, le Chef de l’Etat, s’adressant à sa majorité parlementaire pour juguler en son sein toute velléité à faire prévaloir tout droit à désigner Premier ministre, avait dit ceci : *Aucun député de cette assemblée ne l’est devenu, sans que je ne l’aie expressément voulu, qu’on se le dise*. De fait, en 2007, n’eût été un ressaisissement présidentiel de dernière minute, aurait abouti le cynique
Ce que beaucoup de maliens ignorent
Le Mali, avant la crise, figurait parmi les pays les plus pauvres de la planète.
Son indice de développement humain durable le plaçait au 182ème rang sur 187 en 2012. L’espérance de vie à la naissance était de 53 ans en 2012.
Le taux de fécondité figure parmi les plus élevés du monde (6,5 enfants par femme).
78,7% de la population vit sous le seuil international de pauvreté, soit avec moins de 2 $ par jour.
La reconstruction du Mali post crise nous coûtera encore des 100 centaines de milliards de FCFA et plus encore aux bailleurs de fonds.
Dans un tel contexte morose comment comprendre les agissements des gouvernants qui dépensent sans compter les maigres sous que nous avons? L’Etat doit fonctionner selon ses moyens et non au dessus de ses moyens. Il revient à IBK de donner l’exemple dans la bonne gouvernance, pour que les ministres, les directeurs des services à tous les niveaux suivent son exemple, en somme comme au Rwanda avec Paul KAGAME dont il a vanté le mérite.
Yattara Ibrahim