La société civile malienne sous la houlette de la CN/ CIEPA a organisé ce mercredi 24 février 2016 une rencontre pour réfléchir à une méthodologie appropriée pour le suivi des recommandations de la 20ème Edition de l’EID.
La rencontre qui s’est déroulée dans la salle de conférence de la CN/CIEPA était un espace de débats et de propositions pour suivre les recommandations du jury d’honneur. C’était aussi l’occasion pour les acteurs de la société civile d’en appeler à la cohésion pour plus d’efficacité.
L’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) faudrait-il le rappeler est une belle initiative de la démocratie malienne qui permet aux gouvernés de demander des comptes aux gouvernants en leur présence à travers des interpellations au cours d’une journée pendant laquelle la totalité du gouvernement est dans la salle avec à sa tête son chef. Ainsi cette journée permet aux citoyens d’interpeller l’Etat sur les violations supposées de leurs droits. Le gouvernement à travers les ministres interpellés répond à la fin de la journée aux différentes interpellations et après le jury d’honneur fait des recommandations. C’est à ce niveau qu’il faut fournir davantage d’efforts pour une application effective de ces recommandations. C’est tout l’objectif de cette journée de réflexion de la société civile pour faire des propositions de méthodologie. Il s’agit alors pour la société civile d’œuvrer à fédérer les efforts pour impulser un nouveau dynamisme à la mise en œuvre des recommandations qui, jusqu’à nos jours, semble être la grande faiblesse de l’EID. Pour cette 20ème édition, les OSC entendent œuvrer pour une meilleure mise en œuvre des recommandations, pour satisfaire les populations et crédibiliser davantage l’EID.
Pour le président de la CN/CIEPA M Dounatié Dao, l’EID doit être un remède d’exception qui guérit les grands maux. Il s’agit pour le président que la société civile se repositionne pour s’impliquer davantage dans la mise en œuvre des recommandations. Car pour lui, l’essence de l’EID, c’est la capacité des acteurs à mettre en œuvre les différentes recommandations. Tout de même pour le président, les lignes commencent à bouger, avec une implication systématique de la société civile dans l’ensemble du processus. Alors le président en appelle aux différentes organisations de la société civile pour davantage de cohésion et de soutien mutuel pour arriver à des résultats.
Pour le représentant de Water Aïd M Mahamadou Keita, sa préoccupation majeure était de faire le point des recommandations qui concernent le secteur AEPHA, pour plus de focus sur le secteur AEPHA qui à son entendement n’a pas le traitement adéquat au regard de l’engagement de ses membres et partenaires, de ses ressources dans le processus de l’EID.
Pour M Keita, il s’agit d’aller au-delà des contributions, pour faire des interpellations à la base et permettre que des associations et organisations partenaires puissent agir et élargir ainsi le champ d’intervention, pour que le secteur AEPHA soit suffisamment pris en compte.
Youba KONATE
Source: Zénith Balé
