De nos jours, plusieurs plaintes visent le cerveau de la bande qui n’est autre que le caporal Fasseri Traoré. Ces plaintes ont été introduites par des victimes au niveau de la gendarmerie de Faladié, à la police de Yirimadio (ex 13e Arrondissement), à la Brigade d’investigation judiciaire du camp I de la gendarmerie suite à des sois-transmis des tribunaux.
Outre le caporal Fasseri, les plaintes visent des conseillers du chef de village de Sirakoro Méguetana, qui ont mandaté le militaire à agir en leurs noms. Pourquoi mandater, le caporal (fils d’un des conseillers du chef de village, Salif Traoré) à agir en leurs noms dans les affaires de détournement de parcelles ? Parce qu’à la matière, un militaire en fonction est sous protection, une sorte d’immunité. Autrement dit, seule une autorisation appelée « Mise à disposition » du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, pourrait le livrer aux services d’enquêtes préliminaires. Et aujourd’hui, mettre la main sur cette « Autorisation » de l’interpeller dans les unités d’enquêtes et l’écouter est très difficile pour des raisons que nous ignorons. La preuve, plusieurs plaintes contre le jeune homme sont restées sans suite parce que les services d’enquêtes attendent cette fameuse « Mise à disposition ». En attendant, le caporal bien protégé profite de ce « privilège » pour commettre des bavures sous l’œil impuissant des plaignants.
La dernière demande de Mise à disposition d’une unité d’enquête de la gendarmerie sur plainte d’une association dans une affaire de détournement foncière à Yirimadio contre ledit caporal traine et l’on demande si certains ne font pas main basse sur le dossier.
L’unité d’enquête qui est à l’origine, n’attend que la fameuse autorisation pour l’audition du caporal Fasseri et boucler le dossier et le « transmettre » à la justice pour un éventuel procès.
Les victimes n’arrivent pas à comprendre qu’un porteur d’uniforme censé protéger les civils, s’adonnent aux « retraits » forcés des parcelles d’autrui parce que se disant que les terres morcelées les appartiennent (droit coutumier), et ont été vendues sans leur accord exprès. Sommes-nous dans une jungle ?
A la date du 11 avril 2024, à l’absence de tout titre de propriété légalement conçu et reconnus par l’autorité, le caporal Fasseri et sa bande avec le soutien de « mains invisibles » qui seraient les vrais commanditaires viennent de procéder à une sorte de retrait forcée et procéder à la clôture des parcelles volés sur un site dont ils réclamaient la paternité, alors que la justice (la Cour Suprême, toute section réunie) a tranché en leur défaveur.
Nonobstant la grosse de la Cour suprême qui leur a été signifié par voie d’Huissier, Fasseri Traoré et sa bande de spéculateurs fonciers, agissent comme si de rien n’était. Pour parvenir à s’accaparer des parcelles (plus d’une centaine) à Yirimadio Douga Koulou (rapport d’un géomètre expert), le caporal est « parvenu à emballer » un haut gradé de l’armée, qui est malheureusement tombé dans son piège. C’est après qu’un détachement de la gendarmerie (Garsi) était tous les jours sur place pour dissuader les vrais propriétaires de parcelles à faire des investissements.
Se disant qu’ils outrepassent leur prérogative, les responsables de l’association qui les a assignés en justice se sont plaints auprès de la hiérarchie militaire sur la présence des gendarmes sur un site dont le dossier a été jugé et les vrais propriétaires remis dans leur droit. Pour les demandeurs, des unités de la gendarmerie ne peuvent les empêcher d’accéder à leurs terrains aux profits des spéculateurs.
Très pertinent comme arguments, la hiérarchie militaire a immédiatement instruit à l’unité de la gendarmerie qui intimidait les vrais propriétaires à vider les lieux. Ce qui fut fait. Mécontent, Fassery est revenu avec un autre mode opératoire : la présence de porteurs d’uniformes cette fois-ci en tenue civile. Aujourd’hui, c’est bien ce qui se passe sur le terrain. C’est bien eux qui intimident les vrais propriétaires à se présenter sur les lieux.
Selon nos informations, l’état major des armées est informé de cette affaire et l’est aussi sur le comportement du caporal Fasseri Traoré.
Question : Un militaire peut-il se donner le loisir de gâter le nom de l’armée sans qu’il ne soit immédiatement interpellé par la hiérarchie militaire ? Pendant que ses frères d’armes sont aux fronts, se sacrifient pour la cause nationale, le caporal Fasseri Traoré de la DSSA s’adonne à l’argent facile en procédant aux retraits forcés des terrains d’autrui parce que « couvert et soutenu » par les textes et par des « mains invisibles ».
Le ministre de la Défense, Sadio Camara, le chef d’état major des armées sont plus que jamais interpellés sur l’attitude du caporal qui n’a pas de respect pour la haute juridiction du pays. Laisser-passer ce genre de personne agir en dehors des lois de la république, donne quelle image à l’armée malienne ?
Wait and see!
Mamadou Sidibé
Source: Arc en Ciel