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Esclavage à Krémis : le président de l’ONG ADK éclaire la lanterne des populations

Sur la discorde entre les esclaves et les nobles à Kremis dans le cercle de Yélimané au mois de septembre dernier, le président de l’ONG Association pour le développement de Kacoulou (ADK) s’est exprimé samedi. Selon lui, le mot esclave n’existe que de nom dans sa localité, sinon dans la pratique ça n’existe pas, a-t-il assuré.

 

 Après le refus de Lassana Coulibaly, esclave de Kremis de se soumettre aux ordres des nobles de la localité, le chef de village a décidé qu’il cède la maison qui avait été donnée à son père par ses maîtres. La situation a dégénéré. Au moment où les jeunes du village délogeaient Lassana Coulibaly, un autre esclave filmait la scène.

Furieux, les jeunes l’ont ligoté. C’est à la suite de cette situation tragique que 22 personnes ont été arrêtées, 16 ont été libérées. L’événement s’est déroulé au mois de septembre dernier. Selon l’ancien maire de Kremis, aussi président de l’ONG ADK, le chef de village lui a dit que s’il ne veut plus respecter la tradition, qu’il restitue les biens qu’il a eus grâce à la tradition.

Sur cette question brûlante d’actualité le président de l’ONG ADK a décidé d’organiser un point de presse pour éclairer la lanterne des populations. Selon lui, ce problème est venu d’ailleurs. “Nous avons cohabité, il n’y a jamais eu de problème entre les esclaves et les nobles. Il ne faut pas comparer la Mauritanie et le Mali. J’ai vu comment les esclaves sont traités là-bas, mais au Mali, ça n’existe pas. On ne va pas rentrer dans certains détails ici”, a-t-il-expliqué.

Il a ajouté que l’esclave n’existe que de nom dans sa localité, sinon dans la pratique ça n’existe pas. “Je connais des esclaves dans mon village, c’est des nobles qui vont cultiver leurs champs, parce qu’ils peuvent gagner en retour l’argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Où est l’esclavage dans ça”, s’est-il interrogé.

Pour qu’une issue favorable soit trouvée à cette situation, l’ancien maire de Kremis a invité les deux parties à la retenue. Il a souhaité que cette situation soit débattue à fond lors des concertations. “Ce qui a été fait à Kremis, je l’ai condamné étant au Canada. Toute société est fondée sur certaines bases Les fondateurs du village ont donné un rôle à chacun. Nous voulons que les deux parties reviennent à de meilleurs sentiments. Si on n’arrive pas à trouver une solution dès maintenant ça va embraser tout le pays.

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