Le paysage syndical des enseignants s’est élargi avec la création, le 3 juin dernier, du Syndicat national des enseignants du secondaire des collectivités territoriales (SYNESCT). Ses responsables l’ont annoncé à la presse, vendredi, à la Maison de l’enseignant au lycée Ba Aminata Diallo (ancien lycée des Jeunes filles).
Outre la défense et la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des enseignants en général et des enseignants du secondaire en particulier, le SYNESCT se propose de défendre aussi la promotion culturelle et professionnelle de ses militants et de l’école malienne. Il est dirigé par un bureau provisoire de 39 membres élus à l’unanimité et présidé par Adama Konaté.
« Depuis la suspension du mot d’ordre de non évaluation de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES) en date du 4 avril 2015, nous traversons une crise provoquée par des points de vue divergents. Avec des agissements de certains camarades, ce bras de fer a occasionné la création de clans. Malgré notre main tendue à ces camarades, ils ont toujours continué leurs tentatives de déstabilisation et de sabotage du syndicat, jusqu’à la mise en place d’un bureau parallèle » a déploré, le nouveau secrétaire général du SYNESCT, Adama Konaté.
C’est pour désamorcer cette crise au sein de l’univers scolaire, poursuit-il que « des personnes de bonne volonté ont, à maintes reprises, initié des tentatives de médiation demeurées sans suite ». « Toutes nos revendications sont prises en otage. Les enseignants en pâtissent. Et ce bras de fer n’arrange que les autorités », estime M. Konaté.
« Pour répondre aux nombreuses attentes de nos militants et militantes, nous avons décidé en toute responsabilité et de commun accord avec la majorité de nos comités et coordinations d’emprunter un autre chemin en créant le Syndicat national des enseignants du secondaire des collectivités territoriales » a dit le secrétaire général du SYNESCT.
Estimant que la création du SYNESCT dénote d’une pratique démocratique et d’un droit constitutionnel, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), Maouloud Ben Kattra a soutenu la multiplication des syndicats d’enseignants dans le paysage scolaire. « Mais si chaque syndicat d’enseignant lutte de son coté, pour ses intérêts personnels, on n’aboutira pas aux résultats souhaités. Il faut donc des objectifs, des visions et des combats communs pour obtenir la satisfaction de nos doléances face au gouvernement », a conclu Ben Kattra.
Outre le secrétaire général du SNEC et secrétaire général adjoint de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), Amadou Coulibaly, et plusieurs enseignants présents à la conférence de presse.
S. Y WAGUE
Source : L’ Essor