L’audit de l’achat de l’avion de commandement et de matériels et équipements militaires aurait déjà confirmé les soupçons de corruption et de détournement. Comme nous l’écrivions ainsi que nos confrères de RFI, il y a énormément d’interrogations sur le prix réel des équipements militaires.
Par exemple, en voulant fournir des imperméables de protection pour l’armée, n’a-t-on pas acheté sur le papier des imperméables pour plusieurs armées tant le montant est important ? D’ailleurs, la facilité de décaissement a étonné les enquêteurs qui ont découvert des prix surréalistes comme celui affiché pour une seule paire de chaussettes à 30 000 ( plus les 22 500 F CFA révélés dans un premier temps) par la direction des finances et du matériel du ministère de la Défense et des Anciens combattants. Le DFM du département a déjà fait les frais puisqu’il a été limogé mercredi dernier.
Coupable, ou responsable mais pas coupable ? Il semble clair que des cadres maliens parfois haut placés pourront difficilement échapper à des sanctions après la réalisation de ces deux audits. Des audits effectués, à la demande du gouvernement, par les enquêteurs de la Section des comptes de la Cour suprême et du Bureau du vérificateur général.
Le Fonds monétaire international (FMI) voudrait demander au gouvernement d’engager la responsabilité pénale des personnes impliquées, dont des ministres qui sont accusés de violation des règles de décaissement. Qui va donc payer pour ces crimes économiques?
DAK