C’est la grande messe de ceux qui ont opté pour vivre des un « Stateless States » ou des Etats sans Etat : la zone géographique reste mais l’Etat saute. Azawad New Wolrd Embassy, ça vous dit quelque chose ? Tout se tient et la Hollande a menti sans tromper les Maliens.
C’est une tendance souterraine qui avance comme un serpent qui ne fait aucun bruit. Une lame volcanique de fond qui balaie tout sur sa route sournoisement : celui de ceux qui ne croient plus à la forme organisationnelle Etat-Nation. Et ils travaillent en douce pour ce dessein funeste pour la chose Etat qu’on coupe en haut (par les organisations internationales comme l’Onu, l’Ue, l’Otan, etc.) et en bas (les mouvements de « libération » nationale) au nom du « Un autre monde est possible ». Dans cet endroit, tous les rebuts de l’humanité sont admis : les séparatistes des cinq continents, les révoltés de tout acabit, les révolutionnaires, les rebelles, les séparatistes, les sécessionnistes, les anarchistes, bref tous ceux qui sont contre la chose Etat. Bien sûr que sur les 195 délégations invitées et attendues, se trouve un certain Mnla.
Et il ne faut pas croire qu’il s’agit de petits rêveurs sans importance. Que non ! Il faut au contraire prendre au sérieux cette mutinerie mondiale en préparation et qui semble bénéficier du soutien des plus grands de cette terre. C’est ainsi que ce forum d’un monde ‘‘Stateless states’’ ou sans Etat se déroule en Belgique, à Bruxelles, la capitale de l’Europe. Le forum vise à explorer et à développer un Parlement (Assemblée qui ne serait plus nationale) pour les politiques sans Etat. Il a été organisé par Kononklijke Vlaamse et il a commencé le 19 septembre 2014 à 19 heures pour finir le 21 du même mois à 20 heures. Et il est le 4è du genre, la 4è édition. Cette dernière édition en date (ou tout court ?) devait plancher sur la question de l’utilité de l’Etat de sa capacité à prendre en charge de représenter et de protéger les droits des peuples à s’autodéterminer au cours de ce 21è siècle.
Sous la lumière de cette activité si lointaine et si proche à la fois, on peut peut-être comprendre la brusque volte-face du Mnla pour réclamer le fédéralisme à Alger. Comprendre aussi pourquoi l’Etat malien est malmené, humilié et mis à genoux face à cette minorité minoritaire à double titre (en nombre par rapport au nord et en portion interne aux peaux blanches. Et voilà peut-être, au moins entre autres, pourquoi un président légitimement plébiscité est traîné en face de rebelles racistes, arrogants pour « négocier ».
Deux des cinq thèmes de débats de cette année trouverons sûrement un accueil particulier chez le Mnla : celui de « l’Etat oppresseur » ou encore le « nouvel Etat ». Le premier stigmatiserait le Mali et le second promettrait le rêve possible. Pour se faire une idée du genre, voilà quelques noms d’invités : World Uyughur Conress (rebelle wighourt), le Front de Libération Ormo, le Party Al-Ahwaz, l’Aile gauche de la Coalition Basque, le Front Démocratique National des Philippines, l’Alliance du Sud-Azerbaïdjan, le Congrès National Kurde, etc. Et le Mnla bien sûr.
Les grands pays du monde ne peuvent pas dire qu’ils ne savent pas. Idem pour les Nations-Unies, les Droits-de-l’Hommistes de tous poils, les grands intellectuels, etc. A moins que cela ne soit la grande conspiration du siècle ? Alors, qui se moque de qui ?
Amadou Tall