La Fédération Nationale des Jeunes Ruraux du Mali (FENAJER) a organisé du 12 au 14 décembre, une table-ronde sous le thème « Quel futur pour l’emploi des jeunes en milieu rural ». L’objectif était de renforcer les échanges entre les différents partenaires sur les politiques à mettre en œuvre pour favoriser l’emploi et l’installation des jeunes en milieu rural.
Aujourd’hui, les conditions de travail difficiles des jeunes en milieu rural poussent nombre d’entre eux à l’exode. L’insuffisance de formation adaptée, l’accès limité aux facteurs de production, les difficultés d’accès aux services financiers ou encore le faible taux de participation au processus décisionnel, sont les principales contraintes que les jeunes rencontrent et qui entravent leur insertion dans le tissu économique. Cela se traduit par l’arrivée massive des jeunes sur le marché de l’emploi sans que de réelles perspectives ne leur soient offertes.
Ce qui a poussé la FENAJER à initier cette table-ronde qui a réuni les différents acteurs principaux (organismes publics, partenaires au développement ou secteur privé) à mettre en œuvre des programmes en faveur de l‘emploi des jeunes afin de dresser l’état des lieux de ces différentes initiatives et d’en tirer un bilan critique. Pendant deux jours de travaux, la table-ronde s’est articulée autour de différents panels thématiques de haut niveau, incluant les services publics, les associations de jeunes ruraux, le secteur privé et les partenaires au développement.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, a souligné que la jeunesse rurale souffre du déficit d’accès aux ressources financières et à la terre pour le développement de leurs initiatives économiques. Cette jeunesse rurale est obligée d’aller en exode rural ou de migrer à la recherche d’une meilleure vie. « Des solutions existent pour renverser cette tendance à travers les politiques, programmes et projets du gouvernement, des partenaires techniques et financiers et des acteurs du monde rural. Des opportunités existent pour autant que nous nous inscrivions dans une démarche connue et comprise des jeunes tout en les mettant au centre », a-t-il ajouté. Nicolas Demartin de l’ONG Allemand Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), de son côté, a soutenu qu’il faut la collaboration de tous les acteurs concernés pour relever les défis de la création d’emplois pour les jeunes en milieu rural.
Bintou Diarra
Source: lechallenger