La Cour constitutionnelle a proclamé ce mardi, la liste provisoire des candidatures pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale, lors d’une audience présidée par le président de l’Institution, Manassa Danioko, à son siège à l’ACI 2000. Sur un total de 560 listes de candidature reçues par l’Institution, 545 ont satisfait à toutes les exigences légales et règlementaires de validité.
Les 15 autres ont été rejetées pour diverses raisons : non-indication de la couleur choisie pour l’impression des bulletins de vote, manque du bulletin n°3 du casier judiciaire au dossier, non paiement de frais électoraux… Ainsi, pour les 147 sièges de l’Assemblée nationales, ils seront probablement 1447 candidats, dont 426 femmes, dans les starting-blocks pour ces joutes électorales qui se tiendront, le 29 mars prochain, sur toute l’étendue du territoire national.
Le District de Bamako enregistre le plus grand nombre de candidatures avec plus de 330 prétendants aux 14 sièges. Bamako est suivi par Sikasso (238 candidats pour 25 places), Ségou (205 pour 25 sièges), Mopti (202 candidats pour 20 sièges), Koulikoro (179 candidats pour 23 sièges), Kayes (166 candidats pour 21 sièges), Tombouctou (58 candidats pour 7 sièges), Gao (53 candidats pour 8 sièges) et Kidal (14 postulants pour 4 sièges).
La Cour constitutionnelle a reçu plusieurs requêtes relatives à des demandes de retrait, de validation et d’invalidation de listes de candidature. Les arguments mis en avant sont divers, des plus ordinaires aux plus insolites. Par exemple, Adoum Ag Ahmodou, secrétaire à l’organisation du RPM à Ménaka, a demandé l’invalidation de la candidature de Bajan Ag Hamatou, au motif que celui-ci n’a pas été investi par ledit parti. Et Soumaïla Cissé, par l’entremise de Me Hamidou Maïga, avait souhaité l’invalidation de la liste de candidatures du parti Parena en Commune IV, prétextant que le candidat Cheick Oumar Koné figure sur la liste des élus communaux de son parti (URD) dans ladite commune et qu’il n’a pas démissionné de ses fonctions de conseiller communal.
De son côté, Me Mountaga Tall, président du CNID-FYT, a déposé une requête demandant l’annulation pure et simple des élections. Cela n’a pas empêché le CNID-FYT de présenter des listes de candidatures dans 11 circonscriptions électorales : Koulikoro, Nara, Kolokani, Koutiala, Sikasso, Barouéli, Ségou, Ténenkou, les Communes II, V et VI du District de Bamako.
Presque toutes requêtes ont été déclarées irrecevables par la Cour constitutionnelle qui les a jugées «prématurées», pour la simple raison qu’elles ont été introduites avant la proclamation provisoire des candidatures qui détermine le délai en invalidation des listes de candidature. Parmi les listes déclarées invalides, ont peut citer, entre autres, la liste du parti Yelema à Goundam, celles de l’ADP-Maliba et de l’ASMA-cfp à Tombouctou.
Aussi, les deux listes de candidatures au nom de Mohamed Ag Egleze et Manayete Ag Mohamed, dans la circonscription électorale de Kidal, ont été invalidées. Le président de la Cour constitutionnelle a indiqué les réclamations éventuelles dirigées contre ces candidatures retenues doivent être déférées à la Cour constitutionnelle dans les 24 heures, à compter du prononcé de l’arrêt. Mamassa Danioko a également mis garde contre toute campagne, avant la proclamation officielle des listes définitives.
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(AMAP)