Difficile de croire qu’il y a 4 mois encore, cette vase asséchée puis ridée était un important port de pêche. Cet assèchement ainsi causé par l’augmentation des températures, met donc en danger l’avenir de 7000 personnes qui y vivent et dépendent entièrement du lac.
Le lac Chilwa, qui était jadis considéré comme le deuxième plus grand lac du pays, situé à une trentaine de kilomètres de Zomba, l’ancienne capitale du Malawi a, de nos jours, perdu plus de 60% de l’eau qu’il contenait. Selon le directeur, Sosten Chiotha, chargé du Leadership for Environnement and Développement (LEAD), ce changement climatique contribue aux récessions actuelles que connaissent les riverains du lac. Cela, par le fait qu’en 2012, il y a eu régression où le lac a perdu environ 80% d’eau. Ce niveau s’est ensuite redressé en 2013, mais pas complètement. Dès lors, chaque année, dit le directeur : « Nous vivons ces récessions ». Dans le contexte actuel, les estimations illustrent que c’est à partir des années 1991 que le lac Chilwa, qui est l’un des moins profonds du continent, a perdu autant d’eau pour la dernière fois. Au cours des dernières années, il s’est asséché à plusieurs reprises suivant un cycle de 20 à 25 ans. Pourtant, la zone dans laquelle se trouve ce lac est l’une des plus densément peuplées de l’Afrique australe, selon les experts. Dans cette partie du pays, la production charbonnière reste l’activité majeure. Et par conséquent, les bassins versants, pour approvisionner le lac en eau, ont été hélas endommagés par la déforestation. Parmi les plus touchés de cette situation, nous avons le cas du transporteur Stephen Chimenya et le cas de la poissonnière Rose Kamata qui disent être profondément touchés et sidérés de cette situation.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays