Quinze mois après sa création, le Conseil Présidentiel pour l’Afrique (CPA) doit tenir ce vendredi 30 novembre 2018, dans les locaux de l’Agence française de Développement (AFD, partenaire du Monde Afrique) qui l’héberge, une cérémonie de présentation de son premier bilan. Ainsi, selon les informations issues de « Le Monde » en ligne, Emmanuel Macron estime à travers son « Solf power » que ce Conseil censé incarner le renouveau de la relation entre la France et le continent africain, reste un outil controversé.
Dans l’optique d’atteindre ses différents objectifs, cette structure née de la volonté du président français, Emmanuel Macron, a, selon les informations recueillies, été dotée d’un budget de 1000 000 euros, d’un secrétaire général, et d’un communicant qui a été aussi recruté pour rendre l’action de la structure plus visible.
Cette première présentation du bilan du CPA doit se tenir aujourd’hui, un an après le discours du président Macron à l’université de Ouagadougou. Dont les objectifs consistaient pour Macron à livrer sa vision du contient, du rôle de la France et de fixer quelques grands engagements dans le cadre du partenariat entre l’Afrique et la France. Le fait qu’à l’époque, le Conseil y avait déjà imprimé sa patte, il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas le rappeler à ce rendez-vous, même si l’Elysée vient d’annoncer, dans le cadre de sa nouvelle réforme, la restitution au Bénin des 26 œuvres d’art accaparées pendant la période coloniale.
Sans également oublier que le retour des œuvres patrimoniales originaires d’Afrique faisait partie des promesses les plus fortes du discours d’Emmanuel Macron. En plus des réunions, au début hebdomadaires, qui ont toujours été espacées, les membres de ce conseil doivent également rédiger une fiche à l’issue de chaque voyage, la partager avec les autres conseillers et la transmettre à l’Elysée.
A travers des questions abordées telles que les projets de financement de la France et leur état d’avancement, des questions relatives aux différentes attentes de la France via la structure, la perception de la France…une soixantaine de fiches auraient été écrites dont une dizaine seraient remontées directement au chef de l’Etat français. Cependant, même si Macron qualifie via son « Solf power » le Conseil Présidentiel pour l’Afrique d’un outil controversé, force revient aux mandataires d’éliminer cette polémique qui tourne autour du conseil à travers leur bilan obtenu durant cette première année et trois mois d’existence.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays