« Ce n’est jamais fini », dit l’écrivaine Fatoumata Kéita. Un titre de roman qui semble bien convenir à la situation qui prévaut entre les autorités de la transition et les enseignants au sujet toujours du fameux article 39.
Le retrait de l’ornière de l’école malienne est loin d’être pour demain. Ce, au regard de ce que la Synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 envisagent de pratiquer. Le problème est toujours là, vivant comme le canard de Robert Lamoureux.
Le vendredi 30 juillet 2021 devant les membres du CNT, la partie du discours du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga concernant l’article 39 n’aura pas convaincu les enseignants. Ce qui fait que les soldats de l’éducation n’entendent pas se reposer pour voir leur article annulé purement et simplement.
Ils affûtent encore les armes pour en découdre avec le gouvernement de transition du Mali. Bien avant que le PM ait déclaré que « l’article 39 sera maintenu », la rétention de notes était en cours dans toutes les écoles du Mali. Maintenant que le Premier ministre s’est prononcé, les enseignants, au lieu de mettre un peu d’eau dans leur vin, sont passés à la vitesse supérieure en mettant sur la table du gouvernement un préavis de grève séquentielle.
Les signaux du boycott des examens sont visibles. Les épreuves physiques du DEF n’ont pas pu se tenir à date à cause de cette histoire d’article 39. Si l’examen du CAP a pu se tenir d’une manière ou d’une autre, les épreuves écrites du DEF, Baccalauréat, Brevet de technicien sont dans la fourchette avec ce boycott imminent.
Le Parlement des enfants, inquiet de l’avenir des élèves a tenu à s’entretenir avec le Premier ministre. Au cours de l’audience, il a les rassurés de la tenue des examens et qu’aucune perturbation n’aura raison d’eux. Mais les enseignants risquent de faire échouer ces promesses. Ceux-ci se sont sentis floués par le PM Maïga. L’âge d’or de l’école malienne n’est donc pas pour demain.
Bazoumana KANE