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Echanges sur le dialogue social : Les professionnels de la communication mieux outillés

Le Mali traverse aujourd’hui des difficultés notamment sur le plan sécuritaire. A cela s’ajoute un climat social caractérisé par une recrudescence des revendications syndicales.

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Vu le rôle crucial que joue la presse dans le maintien d’un climat social et la particularité du dialogue social, le département en charge du travail et de la fonction publique, en collaboration avec l’ASSEP, a initié une formation en l’endroit des acteurs de la communication. La formation qui s’est étendue sur 2 jours (du 7 au 8 mars 2017), a été faite à la Maison de la presse. Elle a porté essentiellement sur les organisations syndicales et leurs moyens d’action, le dialogue social au Mali.

La formation a été précédée d’une cérémonie d’ouverture placée sous la présidence de Mme le Ministre du travail et de la fonction publique, Diarra Racky Talla, en présence de son homologue en charge de l’économie numérique et de la communication, Me Mountaga Tall et du Secrétaire général de l’ASSEP, Bassidiki Touré.

Selon Mme le ministre Racky Talla, la paix et la stabilité sociale sont une priorité pour toutes les composantes de la nation. Instrument d’information, de sensibilisation et d’échange avec le peuple, la presse, pour elle, doit être aux avants gardes de la distribution de la bonne information non seulement sur les procédures régissant le dialogue social en République du Mali mais aussi et surtout les résultats des échanges entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

C’est en raison  de ce rôle crucial de la presse que le département a estimé qu’il est important de procéder à une formation des acteurs de la communication. «Hommes et femmes de presse que vous êtes, la maîtrise des fondamentaux du dialogue social pourrait être un outil important d’analyse des conflits sociaux afin d’en distiller les bonnes formules de résolutions, tout au moins contribuer à fortifier sa bonne compréhension», a justifié Racky.

Pour sa part, le ministre en charge de la communication a exprimé sa joie d’avoir vu les journalistes qui ont accepté de se remettre à l’école. Pour lui, rien n’est pire pour un journaliste et pour n’importe quel citoyen que de croire qu’il sait tout. Le secrétaire général de l’ASSEP a relevé quant à lui qu’un journaliste mal formé et sous-informé est une bombe à destruction massive. Il a remercié le département pour cette initiative qui est à saluer. Les deux formateurs étaient : M. Fassoum Coulibaly, directeur national du travail. Il a présenté le thème sur les organisations syndicales et leurs moyens d’action.

Après, M. Mamadou Konaté, conseiller technique au ministère du travail et de la fonction publique, second formateur a fait un exposé sur le dialogue social au Mali. Durant  deux jours de formation, ces deux experts ont à tour de rôle, fait un développement sur la naissance et l’évolution des syndicats ; les missions et facilités des représentants du personnel ; les généralités sur le dialogue social et les acteurs du dialogue social ; les conditions de base du dialogue social (les spécificités du syndicalisme) ; la prévention et gestion des conflits et les mesures en cas de grève.

Dans son exposé, le directeur national du travail, M. Fassoum fait ressortir que les syndicats professionnels qui sont l’émanation directe ou indirecte des représentants des travailleurs dans l’entreprise jouent un rôle important dans les relations professionnelles de travail. Définissant le mot, il a expliqué que le syndicat est une organisation professionnelle ayant pour mission de défendre les intérêts économiques, sociaux et moraux de ses membres. Depuis l’avènement du multipartisme intégral en 1991, l’unité syndicale s’est effondrée et de nombreux syndicats ont vu le jour.

Comme par exemple : UNTM, CSTM, les syndicats autonomes etc. Concernant la liberté syndicale, Fassoum explique que le régime juridique des syndicats est dominé par la liberté syndicale qui une liberté publique fondamentale. Au Mali, nous avons quatre centrales syndicales : UNTM, CSTM, CMT et CDTM. Au niveau des branches, le directeur national du travail dira qu’il ya des sections nationales (Syndicats nationaux) affiliées aux centrales ou confédérations syndicales : FE, SNEC, Syndicat national de la santé, SYNAPRO, SYNTADE, FENAME, SECNAMI.

Les comités des syndicats de base sont constitués au niveau national des services centraux des ministères ou au niveau des entreprises du secteur privé. A côté de ces unions, on a souvent des syndicats autonomes qui sont des organisations de base qui ne sont apparentées à aucune union, fédération ou confédération : SAM, SYLIMA, SYNESUP, GREFFIERS, SYNAC. Les moyens de financement s’articulaient autour de l’achat de carte de membre ; les cotisations, les activités, les subventions, les dons, les legs…

Sur le deuxième thème qui porte sur le dialogue social, le conseiller technique du département, Mamadou Konaté a défini le dialogue social comme un instrument efficace incluant tous les types de négociations, de consultations, de concertations ou simplement d’échanges d’informations entre les acteurs du monde du travail en vue de parvenir à un consensus, au maintien d’un climat social serein. Pour lui, l’objectif principal du dialogue social est d’encourager la formulation d’un consensus entre les principaux acteurs du monde du travail ainsi que leur particularité démocratique.

Au Mali, les acteurs du dialogue social sont multiples. De façon générale, explique Konaté, ils sont au nombre de trois : le Gouvernement, les Employeurs (privés) et les travailleurs. C’est pour cela qu’on parle de tripartie. Pour Mamadou Konaté, les acteurs intervenant dans un cadre institutionnel sont de trois ordres : les Organisations syndicales de travailleurs et d’employeurs ; les services étatiques et les organismes mixtes. A ce jour, sur les quatre (4) centrales, trois (3) ont signé avec le Conseil national du patronat du Mali : UNTM (28 octobre 2014, CSTM (19 mars 2015) et CDTM (21 août 2015).

Drissa KEITA

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