L’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), en partenariat avec le Comité internationale pour le développement des peuples (CISP) a organisé une table-ronde le thème : « Droits humains et religions : quelle vision pour aujourd’hui ? La place de la femme dans ce contexte ». C’était au Centre Islamique de Bamako, sous la présidence de Sidi Konaké, en présence des représentants des deux structures.
Le rapport entre la religion et les droits humains est très fort. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’AMDH est fortement engagée pour cette table-ronde dont l’objectif est de contribuer positivement aux tâches de réflexion entreprises par des groupes sociaux maliens qui veulent aider leur société à s’affranchir des enfermements doctrinaux et à sortir des clôtures dogmatiques.
Dans son introduction, Me Aliou Keita, le représentant de l’AMDH, a précisé que la mission principale de sa structure est la promotion, la protection et la défense des droits de l’Homme et des peuples.
Parlant du projet « Haoual » que l’AMDH, le CISP, le WILDAF et les codemandeurs de l’Algérie ont mis en place, son objectif global, selon Me Keita, c’est de soutenir la protection des femmes défenseurs des Droits humains et des organisations travaillant pour les droits des femmes en Algérie et au Mali.
Selon le représentant de l’AMDH, cette table-ronde vise à introduire des réflexions autour de l’islam, la modernité, la tradition et les droits des femmes. « Le travail consistera à dégager à travers un débat d’échanges les conséquences sociales d’une mauvaise interprétation du concept du genre, de la croyance religieuse culturelle sur les droits fondamentaux de la femme », a-t-il précisé.
Quant à Mme Kassogué Claudia Berlendis, la représentante du Comité international pour le développement des peuples, elle a rendu hommage à l’Association malienne des droits de l’Homme.
A ses dires, cette table-ronde se base sur une approche participative de collaboration sud-sud ainsi que sur la mise en réseau de différents acteurs pour permettre la diffusion de la défense des droits des femmes et de leur protection. « Le projet met en relation les femmes de l’Algérie et du Mali dans un partage des expériences du renforcement de leur capacité des défenseurs de leurs droits », a expliqué M. Kassogué, avant d’ajouter, selon elle, que cette table ronde leur permettra d’écouter les interventions par rapport à la place de la religion dans la sphère publique, quelle est l’anthropologie féminine dans la pluralité islamique et quelle est la place et le rôle de la femme malienne dans l’islam.
Pour sa part, le président de la séance, Sidi Konaké, a précisé que le thème est plus qu’important.
Boureima Guindo
Source: Le Pays