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Droits de l’homme : Un monde sans droits

« Droits humains et Développement » ainsi brièvement et presque pudiquement formulé, ce thème n’est pas moins révélateur de l’angoisse d’un équilibre mondial à trouver. Ce fut le cœur d’une conférence internationale portée par l’Agence Française de Développement pour remettre au cœur des Politiques de développement, la question des Droits fondamentaux de l’homme.

Partir du Mali pour prendre part à cette conférence, c’est s’assurer un choc des concepts. En effet, nourri dans le Maaya, ce que l’ancien ministre de l’éducation, Adama Samassékou traduit par le néologisme d’ »Humanitude » ou encore définit comme « notre rapport inconditionnel à l’autre », des concepts comme la solidarité mondiale ou encore la dignité humaine coulent l’évidence. Pourtant, ce qui est évident à Ségou, peut ne pas l’être à Santiago, à Paris, à New-Delhi, à ou encore en Tunisie.

Du Cylindre de Cyrus (539 av JC), à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948), en passant par la Charte de Kurukanfuga ou Charte du Mandé ou encore par la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, nous avons intégré que les droits de l’homme ne sont pas figés dans le temps, ni dans l’espace. Cette instabilité conceptuelle participe de la remise en cause même des Droits humains dans le monde. Des relativismes ou des particularismes sont mis en avant pour nier tel ou tel autre droit à des concitoyens. Pourtant, ces droits sont universels, indivisibles et inaliénables.

Nul besoin de lucidité pour savoir qu’il existe une crise des droits humains dans le monde. Il est vrai que notre monde va mal et ce n’est pas seulement une référence à la pandémie de Covid 19. Notre monde se doit protéger, collectivement, davantage l’espace civique et promouvoir une reprise fondée sur les droits de l’homme en renforçant l’accès aux soins de santé et au travail décent pour tous. Il en va de la préservation de notre démocratie. Comme le soulignait Mme Chiara Adamo, directrice par intérim « Développement humain, migration, gouvernance, paix et sécurité de la Commission européenne : « les conflits, les menaces pour la sécurité et le changement climatique mettront les droits de l’homme et la démocratie à l’épreuve ».

Face à cette menace, il faut une perspective mondiale des Droits humain qui se nourrira de perspective continentale, régionale et locale. Avec la célébration du 10 décembre, un peu partout dans le monde, nous avons foi qu’il est possible de rendre au monde sa liberté de porter les Droits humains et pourquoi pas les « Droits du Vivant » comme le souligne si justement Achille Mbembe.

KEBE

Source: Bamakonews

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