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Doctrines, Nourritures : savoir se limiter

L’être humain, pour assurer sa survie ici bas, dispose de ressources diverses appartenant à son environnement immédiat. à un certain stade de son évolution, sa subsistance était essentiellement liée à ce que lui offrait à l’état brut la faune et la flore, qu’il aura appris à connaître à ses dépens.

 

Au fil du temps, il s’ingéniera à rendre son approche plus sélective avec la nature. Il aura su s’adapter aux éléments qui l’entourent, s’en approprier un certain nombre, multiplier à l’infini les possibilités de combiner ce qui peut constituer sa nourriture. Dans le but de préserver sa santé et d’être en conformité avec les tabous de ses croyances, il s’interdisait souvent la consommation de certains mets. Cette abstention relevait quelques fois de pratiques observées, sans fondements précis.

L’islam définira la voie de la sagesse en ce domaine où l’homme s’est constamment interrogé sur la nature de ce qu’il absorbait : «O vous les hommes, mangez ce qui est licite et pur de ce qui existe sur la terre. Ne suivez pas les traces du démon. Il est vraiment pour vous un ennemi déclaré.» (2-168) La recommandation sera réitérée dans un autre rappel : «Ô les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez.»

Les interdictions faites en la matière sont également évoquées en divers passages des Révélations coraniques. Selon les oulémas, une fois instruit de ces dispositions, il ne sied point à l’homme de demeurer dans l’ignorance. Car soulignent-ils, «on pardonnera à l’homme ignorant dix péchés. Mais au savant, il n’en sera remis aucun».

Il arrive ainsi que les investigations de la science déterminent la nocivité de ce qu’il a été recommandé d’éviter jadis de manière empirique. Des chercheurs tirent ainsi régulièrement la sonnette d’alarme au sujet de la «viande de brousse» qui selon eux, constitue une préoccupation non seulement pour les conservateurs de la nature, mais aussi pour les praticiens qui redoutent l’apparition de nouvelles maladies par ce biais.

Lors d’un colloque scientifique sur cette question, une primatologue a attiré l’attention sur le danger que constitue pour l’homme tenté par la consommation de primates, la transmission de sang à sang suite à une morsure ou à une blessure, lors du dépeçage de carcasses. Pour ces spécialistes, même si de nombreuses espèces sont concernées, le danger épidémiologique viendrait d’abord des primates, et autres espèces du genre.

Sans se fourvoyer dans des considérations de spécialistes, il était significatif de relever que référence avait été faite à la menace grandissante que ces nouvelles habitudes alimentaires représentaient pour l’homme, ce qui n’est pas sans rappeler ces mises en garde du Livre saint de l’islam : «Certes, il vous est interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah…».

Dans leurs froides observations ces scientifiques ont établi que la viande de primate, autrefois rejetée par les populations musulmanes, connaissait une demande croissante dans certains milieux, faisant fi de cette injonction : «Croyants, mangez des aliments sains et bien acquis que nous vous avons offerts» (2-172).

A. K. Cissé

Source : L’ESSOR

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