Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Divagation des animaux dans les rues de Bamako : Un véritable casse-tête pour les usagers de la circulation

L’élevage est l’action d’élever et d’entretenir les animaux. Cet entretien s’avère difficile par certains bergers ici au Mali, notamment à Bamako. La remarque est évidente, les bovins, les brebis, les moutons, surtout les vaches peuvent causer plusieurs dégâts dans les villes. A Bamako, on se croit effectivement dans la brousse où les animaux « bœufs, moutons, ânes » circulent comme ils veulent sans contrôle. Malgré l’interdiction de la divagation des animaux dans la capitale, la pratique continue au vu et au su de tout le monde : autorités communales, usagers, bergers, etc. Et cela ne va pas sans conséquence sur la vie des citoyens avec comme corollaire : les accidents de la circulation, l’embouteillage dans la circulation, un danger pour les enfants et les vieilles personnes qui pour la plupart ne savent pas se défendre contre la furie des bêtes.

Au cours  de notre enquête  effectuée durant le mois de février  2019, la plupart des usagers ont affirmé leur amertume face à la divagation des animaux en plein cœur de la capitale malienne. Parmi  les animaux, les vaches  sont généralement les plus exposées dans les rues. De ce fait, elles sont la cause de certains accidents de la route.

Mariam Sangho, une  étudiante de l’université, a déclaré: « L’homme se nourrit  de ces animaux certes, mais assez gênant pour les accidents  de la circulation routière.  A moto, un jour  en rentrant  de l’université, je me suis fait heurter  par  un autre motocycliste qui voulant  éviter  un troupeau  de vaches surgit  de nulle part. Heureusement  qu’il a eu  plus de peur que de mal », témoigne la jeune étudiante. Les vaches jouent un rôle dans l’insalubrité de Bamako. Partout où  elles se rendent, elles laissent leurs traces avec des déchets liquide ou solides provoquant ainsi plusieurs maladies telles que le paludisme. En plus de cela, les citoyens  sont obligés, à contre gré, de les supporter  même dans leurs propres maisons. « Comme vous le voyez, ma maison n’est pas encore clôturée, ces vaches rentrent sans façon, mangent et boivent  dans  mes tasses. Le berger en question ne fait rien. J’ai même failli me disputer avec lui. C’est intolérable», affirme  une coiffeuse toute remontée contre cette situation. « Selon  l’article 1385  du code civil, le propriétaire d’un animal, ou qui s’en sert, pendant  qu’il est à  son usage, est responsable du dommage que  l’animal à causer, soit que  l’animal  fut  sous  sa garde,  soit qu’il fut égaré ou échappé », a expliqué le Maire de Kalabancora Nèrècoro, Issa Sangaré. Pour l’éleveur Samba Diallo de la capitale malienne, il trouve une autre explication.  « C’est pour faire promener les vaches  qu’on  les fait  sortir. En les promenant  nous  les nourrissons, parce que  nous manquons  d’herbe  ici  dans  nos parcs. Dehors, elles sont libres de manger  à leur faim. Nous savons aussi que les gens sont contre nous mais c’est pour  la bonne nutrition  et pour la bonne santé de nos vaches », a-t-il souligné. Beaucoup  de mesures  doivent  être prises en charge, non pas par le gouvernement seulement, mais aussi, par la population civile pour faire face à ce phénomène. Durant notre enquête, certains usagers ont eu à dire que c’est au Mali seulement que les citoyens font face aux dommages causés par ces animaux. A les en croire, tel n’est pas le cas dans les autres pays de la sous région. Pour eux, il est strictement interdit de laisser divaguer les animaux dans les centres villes.

Kadidiatou  Diakité, stagiaire

 

Source: Le Républicain

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance