L’élevage est l’action d’élever et d’entretenir les animaux. Cet entretien s’avère difficile par certains bergers ici au Mali, notamment à Bamako. La remarque est évidente, les bovins, les brebis, les moutons, surtout les vaches peuvent causer plusieurs dégâts dans les villes. A Bamako, on se croit effectivement dans la brousse où les animaux « bœufs, moutons, ânes » circulent comme ils veulent sans contrôle. Malgré l’interdiction de la divagation des animaux dans la capitale, la pratique continue au vu et au su de tout le monde : autorités communales, usagers, bergers, etc. Et cela ne va pas sans conséquence sur la vie des citoyens avec comme corollaire : les accidents de la circulation, l’embouteillage dans la circulation, un danger pour les enfants et les vieilles personnes qui pour la plupart ne savent pas se défendre contre la furie des bêtes.
Au cours de notre enquête effectuée durant le mois de février 2019, la plupart des usagers ont affirmé leur amertume face à la divagation des animaux en plein cœur de la capitale malienne. Parmi les animaux, les vaches sont généralement les plus exposées dans les rues. De ce fait, elles sont la cause de certains accidents de la route.
Mariam Sangho, une étudiante de l’université, a déclaré: « L’homme se nourrit de ces animaux certes, mais assez gênant pour les accidents de la circulation routière. A moto, un jour en rentrant de l’université, je me suis fait heurter par un autre motocycliste qui voulant éviter un troupeau de vaches surgit de nulle part. Heureusement qu’il a eu plus de peur que de mal », témoigne la jeune étudiante. Les vaches jouent un rôle dans l’insalubrité de Bamako. Partout où elles se rendent, elles laissent leurs traces avec des déchets liquide ou solides provoquant ainsi plusieurs maladies telles que le paludisme. En plus de cela, les citoyens sont obligés, à contre gré, de les supporter même dans leurs propres maisons. « Comme vous le voyez, ma maison n’est pas encore clôturée, ces vaches rentrent sans façon, mangent et boivent dans mes tasses. Le berger en question ne fait rien. J’ai même failli me disputer avec lui. C’est intolérable», affirme une coiffeuse toute remontée contre cette situation. « Selon l’article 1385 du code civil, le propriétaire d’un animal, ou qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsable du dommage que l’animal à causer, soit que l’animal fut sous sa garde, soit qu’il fut égaré ou échappé », a expliqué le Maire de Kalabancora Nèrècoro, Issa Sangaré. Pour l’éleveur Samba Diallo de la capitale malienne, il trouve une autre explication. « C’est pour faire promener les vaches qu’on les fait sortir. En les promenant nous les nourrissons, parce que nous manquons d’herbe ici dans nos parcs. Dehors, elles sont libres de manger à leur faim. Nous savons aussi que les gens sont contre nous mais c’est pour la bonne nutrition et pour la bonne santé de nos vaches », a-t-il souligné. Beaucoup de mesures doivent être prises en charge, non pas par le gouvernement seulement, mais aussi, par la population civile pour faire face à ce phénomène. Durant notre enquête, certains usagers ont eu à dire que c’est au Mali seulement que les citoyens font face aux dommages causés par ces animaux. A les en croire, tel n’est pas le cas dans les autres pays de la sous région. Pour eux, il est strictement interdit de laisser divaguer les animaux dans les centres villes.
Kadidiatou Diakité, stagiaire
Source: Le Républicain