Le grand écrivain (malien) Seydou Badian n’avait-il pas raison, il y a de cela plusieurs années ? La notion du temps et les circonstances, nous enseignent beaucoup de valeurs. Face à un même fait, notre réaction dépendra des circonstances dans lesquelles nous sommes mais surtout comment celui-ci s’est présenté. Ce qui justifie bien l’affirmation de Badian dans son ouvrage Sous l’Orage.«Tout change et nous devons vivre avec notre temps», disait-il.
Il y a de cela un certain temps, le président de la république, IBK affirmait à Jeune Afrique qu’ : « il était hors de question de négocier quoi que ce soit avec ces terroristes. (Car) une « mer de sang (le) séparait de ces gens» et qu’il n’avait « rien à dire » à Iyad Ag Ghaly et Koufa ».
Mais le temps semble évoluer aujourd’hui. Cependant, car selon Jeune Afrique, « certains canaux plus ou moins officiels existaient déjà entre Bamako et Amadou Koufa ».
Parlant de circonstances, il faut souligner la position de l’opinion publique, favorable à l’instauration d’un dialogue avec les jihadistes maliens. Pour rappel, en 2017, son Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga chapeautait directement une « mission de bons offices » de l’imam Mahmoud Dicko auprès des réseaux de Koufa. Malheureusement cette mission sera interrompue dès l’arrivée à la primature de Soumeylou Boubèye Maïga en début 2018.
« En juillet et en août 2019, soutient Jeune Afrique, des négociations menées par les services de renseignements maliens, validées au plus haut niveau de l’État, aboutissent à l’échange de quelques militaires maliens contre des détenus jihadistes dans le delta intérieur du Niger. Durant ces discussions, Amadou Koufa se dit personnellement « prêt à faire une trêve ». (…)
Source nouvel horizon