Le Mouvement pour l’indépendance, la renaissance et l’intégration africaine (MIRIA) a tenu, le dimanche 11 décembre, sa 4e Conférence nationale à la Maison des ainés. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Président du parti, le Pr Mamadou Kassa TRAORE ; en présence des membres du Bureau national et des militants venus de Bamako et de l’intérieur du pays.
Cette quatrième conférence nationale a été l’occasion pour les militants du Parti d’engager la réflexion sur les problématiques afférentes au Parti et à la Nation malienne.
La Conférence nationale du Parti MIRIA est l’instance statutaire entre deux congrès. Les responsables du Parti ont jugé nécessaire de tenir la présente conférence tout juste après les élections communales.
Le Président du Parti a informé que pour les récentes élections communales, le MIRIA avait présenté des candidats dans 84 communes. Et que la stratégie électorale adoptée à cet effet a été la concentration là où le Parti est assez présent dans le seul souci d’éviter la dispersion des énergies. Face aux résultats qu’il juge appréciables, sur le plan national, au sortir des élections communales, le Pr Mamadou Kassa TRAORE a salué les militants du Parti pour leur mobilisation et leur engagement. Pour lui, les résultats obtenus montrent la vivacité du Parti.
Cependant, il n’a pas manqué de souligner que l’implantation du Parti reste à améliorer tant dans le district de Bamako qu’à l’intérieur.
Le Parti MIRIA, par la voix de son Président, a regretté le fait que les élections n’aient pas pu se tenir sur toute l’étendue du territoire national. Il se dit solidaire avec toutes les communes où les communales n’ont pas pu se tenir pour le moment à cause de l’insécurité. Il a exhorté le Gouvernement à prendre toutes les mesures en vue de l’organisation des élections dans lesdites communes.
« Les élections communales ont été globalement positives pour la Majorité présidentielle à laquelle nous appartenons. Mais des défis sont à relever, notamment celui d’une collaboration franche à tous les niveaux entre les partis de la Majorité et celui de la construction d’une nouvelle dynamique partenariale. Pour des raisons partisanes, ces partis se sont souvent affrontés sur le terrain au lieu de se donner la main. D’autres ont misé sur leur pouvoir et leur argent pour écarter tout esprit de solidarité et d’entraide, obligeant les uns et les autres à contracter d’autres types d’alliances », a regretté le Président du Parti, tout en souhaitant que la collaboration puisse s’appliquer dans la gestion des communes.
Sur le plan national, le Président du MIRIA a indiqué que le défi majeur reste la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Il a déclaré qu’aujourd’hui force est de reconnaitre que cet Accord qui a suscité tant d’espoir s’enlise. Et que cette situation inquiète le MIRIA, si bien que le Parti est profondément attaché à l’intégrité territoriale du pays.
S’agissant du Sommet Afrique-France que notre pays abritera le mois de janvier prochain, le MIRIA estime que le Mali doit saisir cette occasion pour poser les problèmes concrets et brulants.
Sur le plan international, le Parti a souligné que l’année 2016 a été marquée par les dossiers sur la lutte contre le terrorisme et le réchauffement climatique. Le Président du Parti a regretté que sans être de grands pollueurs, les pays africains demeurent les plus exposés aux effets du changement climatique. « Le MIRIA conscient de la gravité de ce dossier s’opposera à toute idée et tout comportement climat-sceptiques et encouragera le Gouvernement à promouvoir le développement et la recherche sur les énergies renouvelables, ainsi que des mesures pour un environnement sain au Mali », propose le parti.
Le Parti a fait savoir que la menace djihadiste et terroriste qui plane sur notre pays est d’autant plus sérieuse que ce ne sont plus les étrangers qui orchestrent ces attentats, mais certains de nos compatriotes. C’est pourquoi, propose-t-il, le Mali doit chercher à comprendre pourquoi les jeunes s’engagent dans les actions de terreur et rompent avec leur famille, leur communauté et l’État.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin.