Suite à l’annonce faite par le Gouvernement, du démarrage très prochaine de la deuxième phase de démolition des habitations situées dans la zone aéroportuaire. La Plateforme des Habitants de la Zone dite Aéroportuaire hausse le ton de son côté. La plateforme se dit opposer à toute tentative de démolition par les autorités, sans quoi qu’il va falloir passer sur leurs cadavres avant de casser les maisons. Cette annonce a été faite au cours d’une conférence de presse qu’elle a animé le jeudi 18 mars 2021.
« Si le Gouvernement veut démolir, il n’a qu’à débuter dès cet instant. Nous sommes ici, on est prêt à mourir pour protéger nos maisons » c’est en ces termes le président de la plateforme des habitants de la zone dite aéroportuaire Aboubacar Sidiki Kanta a répondu à l’annonce du Gouvernement concernant la deuxième phase de démolition de la zone aéroportuaire. Avant de poursuivre que le Gouvernement de la transition à d’autres priorités bien définies dans la charte de la transition que de venir démolir les maisons des paisibles citoyens.
Selon lui, ce projet de démolition est l’œuvre de quelques-uns du sommet de l’Etat de faire des sans-abris dans ce pays pour des intérêts inavoués. D’où un appel pressant aux plus hautes autorités de surseoir à ce projet pour ne pas en ajouter une autre crise aux crises que traversent le Mali et de prioriser le dialogue comme seule porte de sortie que la force.
A sa suite Konaté Boyon kanta, habitante de la zone dira que le Gouvernement à travers le ministre des Affaires Foncières et des Domaines a humilié leurs maris le 14 janvier dernier en les jetant dans les rues sans habitation. Une opération selon elle a couté la vie à quatre d’entre eux. Mais pour cette deuxième phase qu’elles sont prêtes de prendre le devant. « Cette fois-ci, il va falloir passer sur nos cadavres en premier pour démolir nos habitations » a-t-elle laissée entendre.
Pour Abdou Salam Togola, à ce rythme il est très difficile de faire confiance au Gouvernement de la transition, un Gouvernement qui n’a eu que d’autre priorité que la démolition des habitations des citoyens qui se sont installés avec des documents officiels. « Nous avons compris par les démarches du Gouvernement que nous ne pouvons pas les faire confiance, et que nous ne pouvons pas rester sans agir face à certaines activités » a-t- il déclaré.
Selon monsieur Togola, la plateforme a déjà entamé des démarchés auprès de l’Amnesty International, la Commission de Union Européenne au Mali, la Commission des droits de l’homme et bien autre organisations pour leur implication dans la gestion de la crise. Il a par ailleurs pris en témoigne l’opinion nationale et la communauté internationale que le Gouvernement du Mali est le seul responsable de toutes les conséquences qui pourront engendrer ce projet de démolition, car eux sont prêts à se battre jusqu’au dernier souffle.
Jean Joseph Konaté
Source: Malijet