Des mesures d’urgences ont été prises dans la région de Ménaka au Mali, où des autorités intérimaires viennent d’être installées. La dégradation de la situation sécuritaire a poussé deux groupes armés à s’unir pour compenser les insuffisances de l’armée malienne dans cette partie du pays.
Meurtres, braquages, menaces… La région de Ménaka n’est pas épargnée par les attaques terroristes ou jihadistes. Comme l’armée malienne est incapable d’assurer seule la sécurité de la zone, deux groupes armés, le mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et le Gatia se sont associés, en accord avec les autorités intérimaires, installées il y a peuet qui représentent l’Etat dans la ville.
Des barrages ont été mis en place à toutes les entrées de Ménaka. Tous les véhicules sont systématiquement fouillés depuis lundi 3 avril. « Chaque conducteur est responsable de sa cargaison et de ses passagers », explique Moussa ag Acharatoumane, le président du MSA. Alousse Agaly, qui travaille dans une radio locale à Ménaka, confirme que tout le monde se soumet de bonne grâce à ces fouilles. « C’est embêtant, mais c’est pour notre sécurité », dit-il.
Un couvre-feu en vigueur de 22h à 6h du matin a aussi été mis en place. Des mesures contraignantes, avoue le MSA, mais en accord avec la population. Toutes les composantes de la région ont été consultées avant la mise en place de ces mesures auxquelles sont associées les forces armées maliennes.