11 jours après son déclenchement, le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) vient d’annoncer une trêve de la « désobéissance civile » pour une période de 10 Jours. Les raisons de cette décision sont liées aux préparatifs de la fête de Tabaski prévue pour le vendredi 31 juillet prochain.
‘’ Le M5-RFP s’est réuni et il a été décidé d’observer une trêve pour permettre aux populations de préparer la fête de tabaski. Dans notre culture, les fêtes sont partagées par tout le monde, les musulmans et les non musulmans’’ a précisé le coordinateur Général de la CMAS M.
Issa Kaou N’DJIM. Contrairement à cet avis, certains observateurs trouvent que les plaintes des citoyens ont concouru à cette trêve en raison des dégâts causés par les manifestants aux préjudices des paisibles citoyens. C’est un Kaou N’DJIM ‘’différent’’, pour ceux qui le connaissent, qui s’est livré aux questions d’un web media hier mardi 21 juillet 2020 pour évoquer la question relative à la suspension de « la désobéissance civile ».
« Différent », car pour une des rares fois, l’homme n’a pas mis au-devant sa colère face au régime auquel il est très hostile. Dans son message, c’est surtout des propos de regrets face aux dégâts causés par les manifestants et la continuité de la lutte pour l’atteinte des objectifs en suivant l’idéal de son mentor, l’imam Mahmoud DICKO. Pour lui, autant l’imam déteste la violence, autant cette lutte doit se poursuive de façon pacifique. Dans ses explications, le coordinateur de la CMAS semble ne pas apprécier les casses et les vols des biens publics et privés par les manifestants. Occasion pour Kaou N’DJIM de préciser :
‘’ Nous ne sommes pas des casseurs, nous ne sommes pas des démolisseurs. Je le répète, je ne m’associerais jamais à quiconque pour bruler ce pays’’, a indiqué M. N’DJIM. « Personne n’a intérêt à embraser le pays et aux jeunes je leur demande de ne se laisser jamais entrainer vers la violence’’, a déclaré M.DJIM.
En poursuivant, Kaou DJIM a expliqué aux citoyens, ce que c’est que réellement « la désobéissance civile » qui est contraire à certains actes qui ont été posés sur le terrain. C’est fort de ce constat que certains observateurs n’ont pas été du tout surpris par l’annonce de cette trêve. En effet, de plus en plus de citoyens se plaignaient de l’agissement des manifestants qui barricadaient les voies particulièrement à Bamako.
‘’ Je ne peux pas comprendre qu’on m’empêche d’aller chercher de quoi nourrir ma famille et en même temps, on dit que c’est pour mon intérêt ‘’,
a regretté un chauffeur de taxi qui a été forcé de stationner son véhicule sur le bas-côté le lundi dernier près du cimetière de Faladjié. Dans ce même (…)
MAHAMANE TOURÉ
Source: nouvelhorizonmali