ONAKRY-Alpha Condé a exprimé, le lundi 20 juillet dernier son soutien à Ibrahim Boubacar Keita (IBK), fragilisé depuis juin dernier par une vive contestation qui réclame sa démission à la tête du pays. Après une deuxième Mission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Président guinéen annonce son soutien sans faille à son homologue.
Accusé par des leaders du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) de soutenir la répression des manifestations sanglantes du 10, 11 et 12 juillet derniers, à Bamako, le dirigeant guinéen lui-même contesté par une frange de sa population qui lui demande de quitter le pouvoir, déclare qu’il est solidaire de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéita.
En marge de la visioconférence du comité Inter-États de lutte contre la sécheresse dans le sahel, le Chef de l’État a ouvert une parenthèse sur la crise malienne. Connu pour ses propos très durs, Alpha Condé a encore fait les siens sur la crise malienne. Il a été sans ambages face à ce qui se passe au Mali, pays frontalier.
« Ma solidarité est totale et entière à l’égard du Président Ibrahima Boubacar Kéita. Il aura toujours notre soutien et notre solidarité tant pour le respect de la Constitution que pour la lutte pour l’intégrité du Mali. En tout cas, nous serons présents. Depuis 2014, nous avons 800 soldats au Mali, et comme l’a dit le président Sékou Touré, la Guinée et le Mali c’est deux poumons dans un même corps. Donc tout ce qui concerne le Mali concerne la Guinée. Le président IBK peut compter sur notre soutien », a déclaré Alpha Condé.
Au moment où le président guinéen apporte son soutien à son homologue, la contestation ne faiblit pas chez lui. Une frange de la population conteste son ambition de briguer un troisième mandat. Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu lundi à Conakry, lors d’une reprise de la mobilisation pour empêcher un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Un jeune homme de vingt-deux (22) ans, Amadou Barry, a été blessé par balle au visage alors qu’il se rendait à une manifestation dans le quartier de Hamdallaye, fief de l’opposition dans la banlieue de la capitale. Avec (…)
KADOASSO I.
Source: nouvelhorizonmali